En riposte aux violations incessantes de la trêve entrée en vigueur le 18 décembre, les forces yéménites ont tiré des missiles de type Zelzal-1 sur plusieurs positions saoudiennes à Najran, au sud de l'Arabie saoudite.
L’unité balistique de l’armée et des Comités populaires (Ansarallah) a tiré ce jeudi trois missiles balistiques de type Zelzal-1 sur la base militaire d’al-Sadis à Najran, dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite.
Pour rappel, les forces conjointes yéménites ont tiré, dimanche 13 janvier, deux missiles Zelzal-1 en direction d'une base militaire dans le désert d'al-Ajasher qui s'étend du centre et du sud de l’Arabie saoudite jusqu’au centre de la province d’al-Jawf au Yémen.
Elles ont également tiré lundi deux missiles, un Badr-P1 de haute précision et un Zelzal-1, en direction des fiefs des mercenaires à Najran.
Avec le soutien des États-Unis, l’Arabie saoudite et ses mercenaires ont lancé en mars 2015 une offensive militaire contre le Yémen qui est soumis depuis le 6 novembre 2017 à un blocus aérien et maritime.
Cette guerre illégale a coûté la vie à plus de 16 000 civils (plus de 50 000 selon certaines sources). Des dizaines de milliers de Yéménites ont été blessés et des millions d'autres contraints à l’exode.
Le Yémen a déployé tous ses efforts pour développer sa propre industrie de défense. Son armée fabrique localement divers missiles: Zalzel-1, Badr-1 et Badr-P1 sont les plus utilisés.
La puissance de frappe de l'armée yéménite est telle que le défunt Saleh Ali al-Sammad, ancien président du Conseil politique suprême du Yémen, avait baptisé l’année 2018 "année du pilonnage de l’Arabie saoudite".
Par ailleurs, le porte-parole officiel des forces armées du Yémen, le général de brigade Yahya Saree, a fait état du développement d'une nouvelle l’industrie, celle des drones. Il a ainsi baptisé l’année 2019 « année des drones yéménites ».