Le Japon entend créer un mécanisme de paiement permettant d’acheter du pétrole iranien sans violer les sanctions américaines, estime un think tank basé à Washington.
Un membre du laboratoire d’idées « Atlantic Council », Sachi Sakanashi, estime que le Japon aussi continue ses efforts pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien (connu sous le nom du Plan global d’action conjoint, PGAC), de peur qu’une annulation de cet accord n’aboutisse à l’instabilité dans la région du golfe Persique.
D’après la chaîne de télévision Al-Alam qui rapporte la nouvelle, Sachi Sakanashi estime qu’il ne serait pas très aisé pour Tokyo de créer un tel mécanisme, étant donné que les Européens ont, eux aussi, éprouvé de grandes difficultés pour faire fonctionner leur « véhicule à usage spécial » (Special purpose vehicle, SPV), censé sauver le commerce avec l’Iran.
« Après tout, il faut rappeler qu’une intensification des pressions américaines pour forcer l’Iran à capituler ne fera que déstabiliser la région, et cela porte certainement atteinte aux intérêts nationaux du Japon, eu égard à son souci de subvenir à ses besoins en ressources d’énergie durable », ajoute l’analyste.
Plus de 80 % des importations pétrolières du Japon viennent du golfe Persique. De ce fait, la sécurité et la stabilité de cette région pétrolifère comptent énormément pour Tokyo.