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Irak : le Parlement révisera l’accord stratégique entre Bagdad et Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Parlement irakien. ©AP

En réaction à la visite inopinée de Trump la semaine dernière à la base aérienne d’al-Asad, le Parlement irakien révisera l’accord stratégique qu’ont signé Bagdad et Washington en novembre 2008.  Dans une interview donnée au site d’information Al-Ahed, Walid al-Sahlani, membre de la fraction Fatah, a déclaré ce mercredi que le Parlement révisera bientôt certaines clauses de l’accord de 2008, compte tenu de la victoire des forces irakiennes sur le terrorisme.

« Pour le Parlement, 2019 est l’année de la souveraineté nationale et les élus prendront des décisions importantes sur la présence militaire des États-Unis en Irak », a-t-il ajouté.

Il a précisé que cette révision porterait essentiellement sur les clauses sécuritaires, car « ces dernières années, la guerre contre le terrorisme a donné une grande leçon à ceux qui avaient tendance à préférer les intérêts individuels aux intérêts communs », a-t-il dit.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a effectué le 26 décembre une visite inopinée à la base aérienne d’al-Asad dans la province d’al-Anbar où sont stationnés plusieurs militaires américains. Trump y a annoncé qu’il n’avait absolument pas l’intention de retirer ses forces militaires d’Irak.

Le « débarquement » du président américain à al-Anbar a provoqué l’ire des officiels irakiens. Le Premier ministre Adel Abel-Mahdi a refusé toute rencontre avec Donald Trump. D’autres officiels irakiens l’ont suivi. Ainsi, le président des États-Unis a été largement boycotté en Irak où il a été traité à titre de représentant d’une puissance d’occupation.

Les groupes de la Résistance dont le mouvement d’al-Nujaba et la fraction sadriste au sein du Parlement irakien ont exigé le retrait total des militaires américains, en estimant que la visite surprise de Trump à la base aérienne d’al-Asad constituait la violation des normes diplomatiques et de la souveraineté de l’Irak.

Pour de nombreux députés du Parlement, la visite de Trump à al-Anbar était une insulte aux victimes des terroristes largement soutenus par les États-Unis en Irak et dans toute la région.   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV