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Zoom Afrique du 26 décembre 2018

Les Maliens sont sanctionnés car ils sont contre les projets occidentaux.

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

Les analyses de la rédaction :

Sénégal

Avis de tempête sur le Sénégal. Après avoir jeté le Nigeria, le Niger, le Cameroun en pâture aux hordes de BOKO Haram, dont les liens avec les services secrets occidentaux sont désormais bien connus, des avertissements sont lancés à l’état sénégalais quant aux risques d’une émergence de BOKO Haram sur son territoire. Et l’avertissement ne vient pas de n’importe qui mais bien du président français Emmanuel Macron récemment en visite de Nöel au Tchad. Il a souligné « l’importance, aujourd’hui peut-être plus criante encore qu’hier, de la sécurité du lac Tchad et donc de la présence de Boko Haram » au sujet de laquelle « nous sommes très inquiets. Aussi a-t-il réaffirmé « l’engagement de la France pour renforcer la coopération régionale » sous toutes ses formes contre cette organisation takfiriste. Et M. Macron d’ajouter : « Et comme je l’avais annoncé au Nigeria, nous sommes en train d’accompagner plusieurs projets en faveur des populations du lac Tchad, des projets concrets à hauteur de 20 millions d’euros, qui sont indispensables si on veut éviter la déstabilisation des populations dans la région, éviter que les terroristes ne gagnent du terrain ». Ce genre de discours, bien connu des populations de la région, n’a rien de rassurant. Le moins rassurant est cette mise en garde de M. Macron qui poursuit : la faction « Daech en Afrique de l’Ouest » [ISWAP] de Boko Haram tendait à élargir sa présence dans d’autres pays, en particulier au Sénégal et en Libye ». Il y a trois jours, le ministère libyen des AE a été pris pour cible d’une violente attaque terroriste revendiquée par Daech. Le Sénégal, largement préservé des violences takfiristes, pourrait-il faire l’objet d’une attaque similaire ? Un rapport diffusé par les sites proches du renseignement de l’armée française inquiète davantage : « Mis sur la défensive par une Force multinationale mixte déployée par les pays de la commission du lac Tchad [Nigéria, Niger, Cameroun, Tchad, plus le Bénin], l’on pouvait penser que le groupe takfiriste nigérian Boko Haram allait être durablement affaibli, d’autant plus qu’il se scinda en deux factions rivales, dont une, appelée « ISWAP », qui est directement affiliée à Daech . Or plusieurs éléments ont fait que l’organisation terroriste a progressivement repris de la vigueur, en raison du retrait du contingent tchadien de la FMM au Niger, des difficultés à recueillir du renseignement, des mauvais équipements des soldats nigérians [du moins, c’est ce que ces derniers prétendent, ndlr], de la fin du recours aux sociétés militaire privées [SMP] par Abuja et, surtout d’un manque de « stratégie globale ». Tout ceci montre les détaille de la feuille de route que s’est fixé la France pour les prochaines semaines au Sahel. Le rapport se réfère ensuite à l’ONU et ajoute : dans un premier temps, fin 2017, les Nations unies ont fait état d’une forte » intensification des attaques attribuées à Boko Haram, « en particulier au Nigéria ». Puis, dans un autre rapport publié l’été dernier, elles ont affirmé qu'avec des « attaques […] ayant considérablement gagné en complexité […], l’inquiétude grandit face à un possible resserrement des liens unissant les groupes terroriste en Afrique de l’Ouest et au Sahel, et à l’emploi de plus en plus fréquent d’engins explosifs improvisés au Burkina Faso et au Niger. » Et d’indiquer que la faction « Afrique de l’Ouest » [ISWAP] de Boko Haram tendait à élargir sa présence dans d’autres pays, en particulier au Sénégal et en Libye. En outre, cette dernière a multiplié les attaques contre les forces armées nigérianes, ces dernières subissant, a priori, de lourdes pertes. Depuis juillet, plus de 20 emprises militaires ont ainsi été visées, dont deux ont pu être repoussées le 7 décembre. Au moment où les États Unis annoncent leur retrait de Syrie, les pays du Sahel et de l’Afrique du nord devront inquiéter : le chaos organisé par les Américains semble sur le point de s’exporter au Sahel 

Rwanda

On le voyait venir ! au Tchad le président français n’a fait aucun mystère de son intention de faire appel aux talents guerriers de son ami Déby pour contrer la Russie en RCA et pour resserrer la vis sur la RDC. Aussi bien pour le premier que pour le second dossier, il a besoin du néolibéral Paul Kagamé. Les analystes reprochaient à Macron d’avoir donné son feu vert à une ministre rwandaise non francophone pour qu’elle devienne la chef de l’organisation internationale de la francophonie, les voilà en être pour leurs frais. Un non-lieu a été prononcé pour les sept Rwandais, proches du camp de Paul Kagamé, mis en examen dans l'affaire Juvénal Habyarimana. Après une instruction de plus de vingt ans, les juges antiterroristes français ont rendu une ordonnance de non-lieu sur l'attentat qui avait coûté la vie au président rwandais le 6 avril 1994, précédent le génocide. Cette décision conforme aux réquisitions du parquet de Paris a réjoui l'État rwandais.

Kigali s'est immédiatement félicité de cette décision, qui, selon le porte-parole du gouvernement Richard Sezibera, « met un terme à une tentative éhontée, durant les deux dernières décennies, de faire obstacle à la justice quant au génocide des Tutsis ».

Et bien ce non lieu dans l’un des plus terribles genocide de l’histoire de l'humanité, dans lequel les puissances occidentales seraient impliqués, a été prononcé, pourquoi ? Cité par le site Burundi Agnews, un rapport a peut-être la réponse : Un informateur, proche des renseignements Congolais, depuis Goma en RDC (Congo), a informé de l’arrivée, le matin du samedi 22 décembre 2018, d’avions gros porteurs qui se sont déversés à Goma avec des militaires dont la plupart sont des soldats rwandais de l’ancien M23 et CNDP du militaire NKUNDABATWARE Laurent, responsable du Génocide des Congolais du KIVU ( 10 Millions de Victimes ), avec 23 camions transporteurs de troupes sur place.
Leur objectif serait :

1) de semer le trouble au KIVU en RDC en cette période électorale congolaise ;

2) Aller s’installer sur la plaine de la RUZIZI, à la frontière RDC – Burundi.

Le timing presse pour le démantèlement des régions du Kivu de la RDC CONGO prévu depuis le début des années 2000. Et le site d’ajouter : « Le Burundi, dans le cadre de la politique sécuritaire des Barundis, reste vigilent sur les Fronts Ruzizi – Nyungwe que semblent vouloir ouvrir Kagamé et ses sbires occidentaux en guerre géopolitique contre la présence de la Chine dans la région des Grands Lacs Africains. Les Barundis ont toujours prévenu Kagamé que Kigali est à un pâté de maison du Burundi. Le Burundi n’a jamais perdu une guerre contre le Rwanda, lit-on dans ce rapport. Pour ce deuxième objectif de la Ruzizi, Kigali semble avoir fini la formation des jeunes burundais recrutés dans les camps de Réfugiés au Rwanda.


Mali

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi dernier ses premières sanctions contre des Maliens contrevenant à l’accord d'Alger de 2015, selon des sources diplomatiques qui ont souligné que de nouvelles mesures coercitives pourraient être encore prises à l’avenir.

Trois Maliens anti-découpage sont interdits de voyage, ont précisé ces sources. Il s’agit du secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), d’un cadre du Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés (GATIA), et d'un homme d’affaires appartenant au Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (Hcua). C’est la première fois que l’ONU cible des individus depuis l’adoption en 2017 d’un régime général de sanctions visant le Mali. “Les sanctions visent des responsables intermédiaires à l’origine du blocages dans la mise en œuvre de l’accord de paix, notamment parce qu’ils ont des liens avec des groupes terroristes ou ont des activités de trafic de drogue”, a prétendu un diplomate sous couvert d’anonymat. Mais on sait que la réalité est ailleurs. Ce sont des maliens anti-démembrement du territoire. Parallèlement à une intensification des pressions politiques la France intensifie son action militaire, et ce, à renfort des rapports des stratégies néocoloniaux. C'est le cas de l'ancien stratège des opérations extérieures françaises qui, dans les colonnes du Figaro, fait le constat d'un palier dans l'opération militaire française au Sahel, actuellement dans l'impossibilité de «déstabiliser» durablement «l'organisation» des takfiristes. C'est ainsi que la France justifie une amplification ses actes qui touche désormais les frontières du Bénin du Burkina et de la Côte d'Ivoire.

Pendant dix ans, le général Didier Castres a occupé certains des plus hauts postes de la hiérarchie militaire, à l'Élysée et à la Défense. À l'état-major des armées, entre 2009 et 2016, il a été le stratège des opérations extérieures françaises, de l'Afghanistan à la Centrafrique, en passant par le Mali. Fin août dernier, après avoir quitté l'uniforme, à 60 ans, cet officier des troupes de marine, a fait, d'octobre à décembre dernier, son périple, dans cinq pays - Maroc, Mauritanie, Sénégal, Guinée et Mali. Six mille kilomètres en bus, en taxi collectif, en camion à benne. Bref, de quoi bien scruter le terrain et faire un bon rapport de renseignement in visu en prélude à une intensification des frappes aériennes. Il y a trois jours, les mirages 2000 bombardaient à nouveau les frontières Mali-Niger. 

 
L’actualité en Afrique :
  • Zambie: le président amnistie plus de 590 prisonniers dans le cadre des célébrations de Noël ;
  • Cameroun: Noël célébrée sous le signe de la paix et de l’unité ;
  • Bénin/Chine: intensification de la coopération pour 2019.
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SOURCE: FRENCH PRESS TV