Les sanctions des États-Unis ont perturbé la sécurité et la stabilité de la région, a déclaré le président turc ce jeudi 20 décembre lors d’une conférence de presse avec son homologue iranien à Ankara, avant d’ajouter que son pays ne soutiendrait pas les décisions américaines en la matière.
Comme le confirment les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran a honoré tous ses engagements pris dans le cadre du Plan global d’action conjoint (PGAC), a dit le président turc Recep Tayyip Erdogan. Prenant en considération cette réalité, a-t-il ajouté, le retrait des États-Unis du PGAC et leurs efforts pour faire pression sur d’autres pays ne sont pas justes aux yeux d’Ankara.
« En ce qui concerne les sanctions injustes des États-Unis contre l’Iran, la Turquie se met du côté du peuple iranien. Les sanctions des États-Unis ont perturbé la sécurité et la stabilité de la région. La Turquie répète une fois de plus qu’elle ne soutiendra pas les décisions américaines en la matière », a indiqué le président Erdogan.
Le président Rohani a déclaré que les relations entre l’Iran et la Turquie étaient basées sur les intérêts communs, ajoutant que personne ne pourrait dégrader les liens bilatéraux et fraternels entre les deux pays.
Le président Rohani a remercié la Turquie et son président Recep Tayyip Erdogan pour leurs positions très fermes à l’encontre de l’unilatéralisme et des sanctions illégales des États-Unis, indiquant que « de telles positions témoignent de l’attachement des deux pays à la loi, aux intérêts mutuels et à la moralité ».
Il a affirmé que l’action américaine contre l’Iran était un acte terroriste, car les États-Unis avaient l’intention d’intimider les autres pays à propos de la mise en œuvre de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU et des échanges commerciaux avec l’Iran.
« L’ère de l’intimidation est révolue. Les nations prennent aujourd’hui des décisions d’après leurs intérêts communs », a-t-il précisé.
Rohani a également déclaré que l’Iran et la Turquie étaient résolus à poursuivre leur coopération avec la Russie dans le but de mettre fin à la crise en Syrie.
Lors de plusieurs rencontres, les responsables iraniens et turcs avaient échangé des points de vue sur un large éventail de questions telles que les relations bancaires, le commerce, le tourisme et la culture, et avaient exploré les moyens de promouvoir la coopération mutuelle dans tous ces domaines.
Lors des discussions de jeudi, Rohani et Erdogan ont également supervisé la signature d’un certain nombre d’accords dans différents domaines, notamment l’économie, la politique et la culture.
Le président iranien, Hassan Rohani, est en Turquie pour une visite de deux jours à l’invitation du président turc pour participer à la 5e réunion du Conseil suprême des relations stratégiques irano-turques.
M. Rohani est accompagné d’un certain nombre de ministres iraniens et d’autres hauts responsables, dont le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zangeneh, et le ministre de l’Économie, Farhad Dejpasand.