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Océan indien : l'Iran a expulsé les USA de l’IONS

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Tir d'un missile antinavire depuis le destroyer iranien baptisé Jamaran, dans le golfe Persique, le 9 mars 2010. ©Reuters

Le commandant de la marine de la République islamique d’Iran, l’amiral Hossein Khanzadi, a déclaré mercredi 5 décembre qu’à la demande de la marine iranienne, les États-Unis avaient été écartés de l’IONS (Indian Ocean Naval Symposium) dont la dernière réunion a eu lieu en avril 2018 en Iran.

L’amiral Khanzadi a d’ailleurs souligné que depuis 2014, c’est la troisième fois que les États-Unis ne sont plus présents aux réunions biennales de l’IONS et ce, à la demande de la République islamique d’Iran.

L’IONS est un forum régional réunissant les 35 États riverains de l’océan Indien fondé en 2008. Ses réunions biennales réunissent les commandants des forces navales des États membres pour développer la coopération afin d’assurer la sécurité de l’océan Indien.

« Nos partenaires au sein de l’IONS ont accepté notre demande car nous leur avons expliqué que la présence des Américains risquerait de nuire à nos intérêts communs », a expliqué l’amiral Khanzadi.    

L'amiral Hossein Khanzadi (G), commandant de la marine iranienne. ©Tasnim News

Voies maritimes au Moyen-Orient 

Pour souligner l’importance stratégique des voies maritimes du Moyen-Orient, l’amiral Khanzadi a évoqué que trois des neufs points stratégiques les plus importants du globe et cinq passages qui rendent possible la circulation maritime parmi trois océans se situaient au Moyen-Orient.

Pour en donner un exemple significatif, le commandant de la marine iranienne a rappelé l’importance stratégique du détroit de Bab el-Mandeb :

« La situation stratégique privilégiée de Bab el-Mandeb explique, en partie, les raisons du grand conflit régional au Yémen et toute la tragédie humaine qui s’ensuit. Ce détroit est le passage maritime entre les pays occidentaux et l’océan Indien. C’est pour dominer ce passage maritime vital que les États-Unis soutiennent le massacre des Yéménites par leurs alliés saoudiens. »

Quant au détroit stratégique d’Hormuz reliant le golfe Persique à l’océan Indien, l’amiral Khanzadi a déclaré que 17 millions barils de pétrole sont transités quotidiennement par le détroit d’Hormuz (dont un million de brut iranien), d’où l’importance de la sécurité de cette voie maritime sur le marché mondial de l’énergie. L’amiral Khanzadi a insisté aussi sur le rôle des forces navales iraniennes dans la sécurisation du détroit d’Hormuz.

Pour l’amiral Khanzadi, « le Moyen-Orient est le cœur de l’énergie du monde. 69% des réserves du gaz naturel et 71% des réserves du pétrole dans le monde se situent dans les gisements offshores de cette région. Celui qui assure la sécurité de ces voies maritimes vitales pourra imposer sa volonté au Japon, à la Chine et même à l’Europe. »

Il a souligné ensuite l’importance des installations portuaires de l’Iran dans les échanges économiques et commerciales avec le reste du monde. 63% des frontières de l’Iran sont terrestres et le reste est maritime, tandis que 93% des exportations et près de 80% des importations se réalisent via les installations portuaire au nord et surtout au sud du pays, a-t-il indiqué.

L’amiral Khanzadi a évoqué ensuite la présence de la Cinquième flotte des États-Unis à Bahreïn depuis une dizaine d’années: « La marine américaine prétend qu’elle doit escorter les navires dans la région. Il y a 5 ans, j’ai demandé au commandant de la Cinquième flotte des États-Unis pourquoi ils n'étaient pas arrivés à se battre efficacement contre les pirates, s’ils s’arrogeaient le droit d’assurer la sécurité des voies maritimes internationales du Moyen-Orient. Il a admis qu’il ne pouvait pas répondre à cette question. »

Depuis l’intensification de la présence des navires de guerre américains, les activités des pirates se sont curieusement développées : « Les pirates sont équipés maintenant de téléphones par satellite, d’un arsenal d’armes automatiques plus puissant. Ils sont capables d’intercepter des pétroliers ou des navires marchands d’une distance impressionnante de 700 milles. Cela crée des doutes, car on a l’impression que les pirates reçoivent parfois des informations de sources inconnues. »

L’amiral Khanzadi a évoqué aussi les missions des groupes navals iraniens depuis une dizaine d’année au golfe d’Aden. « Pendant cette période, les forces navales iraniennes ont effectué 58 missions de moyen terme au golfe d’Aden. Nos navires s’accostaient d’abord à Djibouti, mais les États-Unis ont empêché ce pays de coopérer avec la marine iranienne. L’un des objectifs de la guerre contre le Yémen est d’empêcher la coopération maritime de ce pays avec la République islamique d’Iran. Or, notre présence est nécessaire au golfe d’Aden pour lutter contre la piraterie et défendre notre flotte marchande », a-t-il expliqué. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV