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Les USA poussent Kiev à une guerre contre la Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Depuis plus d’un quart de siècle, les États-Unis et l’Occident poussent l’Ukraine à la guerre avec la Russie. (Archives)

Selon le quotidien russe Nezavisimaya Gazeta, l’annulation de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en marge du G20 en Argentine, en raison de l’incident survenu dans le détroit de Kertch, est à première vue inattendue. « Mais ce n’est pas étonnant quand les États-Unis cherchent l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine », écrit-il.

En réponse à ce qu'il a qualifié « d'attaque » de la marine russe, le chef de l'État ukrainien, Petro Porochenko, a signé un décret instaurant la loi martiale à partir du 28 novembre et pour une durée de trente jours, sur la zone littorale de la mer d'Azov. L’Ukraine se dit donc prête à une « guerre totale » qu’aucun pays de l’OTAN et de l’UE ne semble vouloir contenir.

Durant toute la journée de samedi 1er décembre, des drones et un avion de lutte anti-sous-marine Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy ont effectué des vols de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée.

Par ailleurs, bien avant le clash de dimanche dernier entre les flottes ukrainienne et russe dans le détroit de Kertch au large de la Crimée, les avions américains survolaient la région.

Provocations de l’Ukraine en faveur des USA

Moscou dénonce la provocation et la manigance politique : l’intrusion de navires de guerres étrangers dans les eaux territoriales de la Russie serait donc un plan ourdi par les États-Unis. La présence d’agents des renseignements ukrainiens dans les navires interceptés vient appuyer cette hypothèse.

On se souvient du printemps ukrainien de 2014 où les services secrets d’Ukraine collaboraient avec ceux des États-Unis. À l’époque, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait assuré que des agents de la CIA et du FBI aident Kiev à mater le soulèvement populaire et à embraser la « révolution de Maïdan ». Les locaux des services du renseignement ukrainien étaient même occupés par les forces américaines. Des informations qui n’ont jamais été démenties.

Rappelons qu’après la visite de Mike Pompeo, à l’époque chef du CIA, le gouvernement ukrainien a déclenché les hostilités dans les régions de Donetsk et Lougansk, et cherché à construire une base navale en mer d’Azov qui serait en relation directe avec les États-Unis.

De nombreux documents attestent du rôle des États-Unis dans la déstabilisation de la situation et les opérations de l’armée ukrainienne au Donbass. Le secrétaire américain à l'Intérieur a même proposé au mois de septembre un blocus naval contre la Russie comme moyen de l'exclure du marché de l'énergie.

Pour en savoir plus : Les USA menacent la Russie de blocus naval 

Nouvelles sanctions contre la Russie

Un haut membre de l’Académie russe des sciences militaires, Eduard Radokov, a expliqué à Nezavisimaya Gazeta que l’objectif des Américains n’était pas d’aider Kiev à surmonter la crise, mais à trouver les moyens d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie pour endiguer les activités militaires de ce pays notamment dans la région du Moyen-Orient. D’autant plus que les projets de transit du pétrole et du gaz russes via l’Ukraine vers l’Europe ne sont pas du goût de Washington.

Pour que de nouvelles sanctions soient établies contre la Russie, Washington pousse Kiev à reprendre ses opérations militaires dans le Donbass, mettant ainsi la pression sur Moscou.

Concernant le blocage des ports ukrainiens en mer d'Azov par Moscou, M. Radokov a rappelé que le président Petro Porochenko avait signé un décret instaurant la loi martiale, mettant ainsi l'armée ukrainienne en état d'alerte.

Ceci dit, les pays de l’OTAN et surtout les États-Unis n’ont toujours pas bougé d’un pouce, les yeux braqués sur la Russie et impatient de son moindre dérapage.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV