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Israël a refusé d'envoyer ses F-35 dans le rayon d'action des S-300 syriens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ancien ministre des Affaires militaires d'Israël, démissionnaire suite à la défaite israélienne du 11 novembre à Gaza/Aviation International News

Au bout de 75 jours de supplice, de couleuvres avalés, de crainte, d'humiliation, Israël a timidement sorti ses griffes et a frappé dans la nuit du 29 au 30 novembre le sud syrien. Mais Tel-Aviv est bien loin du compte : Aucun avion israélien n'a osé s'aventurer dans l'espace aérien syrien, néanmoins, dans le rayon d'action des S-300. De nombreux analystes voient à travers cette frappe ratée, un nouveau défi perdu dans la mesure où les S-300 restent imprenables et que les avions israéliens n'osent toujours pas s'aventurer dans le ciel syrien, pas mêmes les F-35.

Cela veut dire très clairement que plus de deux mois d'opérations de recherche, de missions d'espionnage impliquant à la fois les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne n'ont pas aidé Israël à déchiffrer l'énigme des S-300 Ainsi les attaques israéliennes, menées contre le sud de la Syrie, par des avions de combat ou des rampes terrestres, ont visé la Syrie sans franchir les limites de la couverture radar syrienne. Certaines sources affirment même que deux des F-35 israéliens se seraient même aventurés à s'approcher des zones de frappe sans pour autant oser faire voler en plein espace aérien syrien. A en croire ces mêmes sources, les F-35 se seraient contentés de voler dans une zone limite pour voir si les systèmes d’alerte et de détection syriennes et russes pouvaient les repérer. 

Il va sans dire que la présence paralysante du système de défense antiaérien S-300 en Syrie se trouve à l’origine de la crainte d’Israël qui n'a vraiment confiance dans le caractère furtif de ses S-35 face aux capacités des S-300 syriens. Le vol d’essai des F-35 israéliens, s’il s'avère vrai devrait  faire comprendre à Tel-Aviv qu’il n’aurait aucune autre option que de "brouiller" ou d'"aveugler" les batteries S-300. Or cette initiative irait au-delà du seul cadre de la guerre en Syrie et ferait d'Israël, l'ennemi de la Russie. La couverture médiatique accordé à l'attaque israélienne par les médias russes a d'ailleurs été cette fois particulièrement non-amicale. A peine trois après après le crash du l'Il-20 au large de Lattaquié, la Russie clame toujours la vengeance et Israël comprend très bien cette colère certes maîtrisée et croissante à Moscou.

Après ce 30 décembre, Israël sait bien une chose : les F-35 dont il était si fier ne pourront fonctionner en Syrie tant que les S-300 y seront opérationnels. Ce serait donc désormais de bonne guerre : les F-35 contre les S-300. Pour l'heure, Israël dit qu’il est parvenu à une solution technique et qu’il s’apprête à lancer ses F-35 contre les S-300 en Syrie. Il prétend aussi avoir atteint son objectif en pulvérisant "15 cibles iraniennes" dans le sud syrien. Mais à Damas , les Syriens et leurs alliés rient bien dans leur barbe : par Israël interposé  le système militaro-industriel US vient de subir une grande humiliation.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV