Sur fond de l'escalade des tensions entre Moscou et Kiev dans la mer Noire, la Défense russe envisage la mise en place d’une batterie supplémentaire du système antiaérien S-400 dans la péninsule de la Crimée.
Selon Ria Novosti, une quatrième batterie S-400 sera mise en service d’ici la fin de l’année.
La troisième a été déployée le 21 septembre dernier. Les première et deuxième unités équipées du système antiaérien S-400 avaient été déployées au printemps 2017 et en janvier 2018, près des villes de Feodossia et de Sébastopol où il contrôle l'espace aérien au-dessus de la frontière avec l'Ukraine.
En violation des articles 19 et 21 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer qui définit le droit d’un État côtier à assurer la sécurité dans son espace maritime…, trois navires ukrainiens ont pénétré illégalement le 25 novembre dans les eaux territoriales russes avant d'être interceptés dans le détroit de Kertch.
En dépit de la mise en garde du service de sécurité fédéral russe, les navires ukrainiens ont continué leur trajet à toute vitesse en direction du détroit de Kertch qui sépare les eaux de la mer d’Azov et celles de la mer Noire. La marine russe a eu recours à la force militaire. Trois soldats ukrainiens ont été légèrement blessés.
Moscou a ouvert une affaire pénale pour ce qu’elle qualifie de violation de sa frontière d’État. Tandis que Kiev prétend que ses navires n’ont commis aucune erreur et accuse la Russie d’agression militaire.
Pour le ministère russe des Affaires étrangères, il s’agît d’une provocation préméditée de la part de l’Ukraine qui vise à déclencher un scandale internationale à l’approche des élections.
Équipé de missiles dont la portée dépasse les 400 kilomètres, le système antiaérien S-400 Triumph russe est également capable de détruire des cibles terrestres. Compte tenu des failles techniques de son concurrent américain Patriot lors des opérations dans le champ de bataille, le S-400 russe a séduit le marché. Son prix est évalué à 400 millions de dollars.
