La décision du gouvernement américain de construire des postes d’observation en Syrie le long de la frontière turque compliquera davantage la situation, a déclaré le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a rapporté samedi l’agence Anadolu.
La Turquie est préoccupée par le projet américain de créer des « postes d’observation » en Syrie le long de certaines parties de sa frontière avec la Turquie, a annoncé samedi le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.
Le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, a déclaré mercredi que les États-Unis étaient en train de mettre en place ces postes pour faciliter le nettoyage des derniers bastions de Daech en Syrie.
Les États-Unis se sont longtemps plaints du fait que les tensions entre la Turquie et les Forces démocratiques syriennes (FDS) — qui incluent la milice syrienne kurde des YPG — ont parfois ralenti les progrès dans la lutte contre Daech.
Le général Akar a déclaré avoir dit au chef d’état-major américain Joseph Dunford et à d’autres responsables américains lors d’une récente visite au Canada que la création de ces postes aurait un impact très négatif sur les relations entre les États-Unis et la Turquie.
« Nous leur avons dit lors de nos réunions que les postes d’observation que les États-Unis devaient construire le long de la frontière syrienne auraient des effets négatifs sur nos relations et inciteraient les gens à penser que les soldats américains protègent en quelque sorte les terroristes des YPG en leur fournissant un abri, a-t-il dit. Je pense que de telles actions rendront la situation compliquée dans la région qui se trouve dans une situation très compliquée. »
Le ministre turc de la Défense a souligné que les forces armées de son pays prendraient toutes les mesures nécessaires contre tout danger menaçant la Turquie depuis l’extérieur.
« Nous attendons de nos alliés américains qu’ils cessent immédiatement leurs relations avec les terroristes des YPG, qui ne sont pas différents du PKK », a déclaré Akar.