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Des renforts sur les frontières irakiennes avec la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants des Hachd al-Chaabi avancent en convoi vers les villages situés entre Hawija et Kirkouk, le 6 octobre 2017. ©AFP

Après avoir visité la bande frontalière du pays, le chef d’état-major de l'armée irakienne a ordonné le déploiement de plus d’unités militaires afin d’empêcher l’infiltration du groupe terroriste Daech depuis les frontières de la Syrie voisine. Les unités de l'armée tout comme les Hachd al-Chaabi sont aux aguets : une première tentative d'infiltration US par Daech interposé a échoué la semaine dernière quand les Hachd ont repoussé à coup de missile les terroristes. 

En effet, le général de division Othman al-Ghanemi a ordonné ce jeudi 22 novembre l'envoi de plusieurs unités militaires sur les frontières afin d'affronter toute infiltration d'éléments terroristes de Daech en provenance des frontières syriennes.

Interviewé par le journal turc al-Sabah, le général al-Najm al-Jabouri, commandant de l’opération de Ninive a annoncé que le général de division Othman al-Ghanemi, le général Abdel Amir Rachid Yarallah, commandant des opérations pour libérer la ville irakienne de Hawija, les hauts responsables du ministère de la Défense et un certain nombre de représentants de Ninive avaient rendu visite aux frontières irako-syriennes pour évaluer la sécurité de la région.

« Afin de maintenir la sécurité de la province de Ninive et d'empêcher les terroristes d’y pénétrer, le chef d'état-major de l'armée irakienne a ordonné que davantage d'unités militaires soient déployées dans la région », a-t-il expliqué.

À la suite de l’attaque de Daech ayant débouché fin octobre sur l’effondrement des bases des Forces démocratiques syriennes (FDS), les Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) ont intensifié les dispositifs sécuritaires sur toute la zone frontalière limitrophe avec la Syrie pour faire face à toute situation imprévisible et protéger la zone des tentatives d’infiltration de Daech depuis le territoire syrien. 

À cet égard, l'armée irakienne a renforcé sa présence dans cette région. Selon plusieurs rapports, des forces américaines stationnées près des frontières irako-syriennes incitent les éléments de Daech à pénétrer à l’intérieur du territoire irakien.

Le porte-parole des bataillons du Hezbollah irakien, Jafar al-Hosseini a déclaré que des récents agissements de Daech dans cette région ont pour but de maintenir la menace d’une guerre sur cette région afin d’y préserver leur emprise.

« Les bataillons du Hezbollah soutenus par les forces gouvernementales irakiennes se sont rendues maîtres des frontières irako-syriennes », a-t-il renchéri avant de réaffirmer : « Nous rejetons la domination de toute force étrangère sur le sol irakien et nous considérons toute présence américaine en Irak comme une occupation ».

Récemment, des daechistes ont abusé du gel intentionnel des frappes aériennes américaines contre l'est de la Syrie et ils ont pu s'emparer de vastes zones dont ils ont pris le contrôle aux FDS. C’est ainsi qu’ils se sont approchés des frontières irakiennes.

Une source bien informée auprès du Parti de l'union démocratique a évoqué un différend opposant le 12 novembre les FDS aux Américains.

En ce qui concerne le retrait des FDS face à Daech, les observateurs estiment que cette progression était le fruit d’une connivence entre les éléments de ce groupe terroriste et les États-Unis. Les analystes estiment que la coalition américaine n’exige pas la fin de la présence de Daech car si ce groupe terroriste est éradiqué de la Syrie, comment la coalition US pourra-t-elle justifier sa présence dans ce pays rongé par sept années de guerre?

« Les États-Unis ont recouru aux nouveaux prétextes pour préserver leur présence sur les frontières irako-syriennes pour faire réintégrer les résidus de Daech en Irak et interrompre la connexion entre la Syrie et l'Irak. Il y a là une volonté de nuire à l'axe de la Résistance», a déclaré un expert irakien des questions sécuritaires.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV