Le régime israélien s'est-il mis à espionner la Russie en Crimée? Les liens Moscou-Tel-Aviv ne cessent de se détériorer en Syrie et l'hypothèse pourrait s’avérer parfaitement vraie.
Un avion de reconnaissance de l'armée de l'air israélienne Gulfstream G550 Nachshon Aitam aurait été repéré le 19 novembre près de la côte de la Crimée à 15h40, heure de Moscou. La base de surveillance russe PlaneRadar a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter en expliquant que l'avion portait le numéro 537. Le vol avait été lancé dans la partie orientale de la mer Méditerranée et une heure plus tard, il était arrivé aux frontières de la Russie, au large de la côte de la mer Noire.
Un officier des services de renseignement israélien a survolé le territoire situé entre la ville de Kerch et la péninsule Taman. Il s'est approché de la péninsule du bord du lac Sivash, puis il s'est dirigé vers la ville d'Armyansk, le long de la frontière russo-ukrainienne. Puis il a enfin quitté la mer Noire.
Les relations Moscou-Tel-Aviv connaissent depuis septembre une phase particulièrement critique générée au maximalisme israélien en Syrie.
Le 17 septembre 2018, l’avion russe Il-20 a été abattu à une trentaine de km des côtes syriennes alors qu’il retournait vers la base aérienne russe de Hmeimim située en Syrie et ce juste, quelques minutes après une attaque aérienne menée par quatre chasseurs israéliens de type F-16.
Lors d’un entretien téléphonique le mardi 18 septembre avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le président russe, Vladimir Poutine a déclaré que l’opération aérienne d’Israël en Syrie signifiait une violation de la souveraineté et de l’espace aérien de ce pays.
Poutine a appelé Israël à ne plus répéter ce genre d’incident imprévu, pour écarter tout refroidissement éventuel des relations Russie-Israël.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a indiqué le mardi 18 septembre que la responsabilité du crash d’avion russe et de la mort de l’équipage reposait entièrement sur l’armée israélienne. Il a par ailleurs signalé que son pays se réserverait le droit à des représailles face à cette action israélienne.
