La Russie a exclu l’idée d’un retrait de l’Iran de la Syrie en échange de l’annulation des sanctions anti-iraniennes des États-Unis.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a rejeté, mercredi 21 novembre, les rapports selon lesquels la Russie aurait proposé à Israël et aux États-Unis d’annuler une partie des sanctions anti-iraniennes au cas où les conseillers militaires iraniens se retiraient du territoire syrien.
« La Russie n’a fait aucune proposition en ce sens aux États-Unis et à Israël », a déclaré Sergueï Riabkov à l’agence de presse TASS.
« Concernant une initiative qui suggère la levée d’une partie de sanctions anti-iraniennes en échange d’une action particulière, je ne peux pas confirmer l’existence d’une telle initiative. On envisageait probablement des plans semblables mais ils n’ont jamais été mis en avant. Ladite initiative, elle aussi, n’a jamais été mise en avant », a réaffirmé Riabkov.
Il a ajouté que la Russie travaillait actuellement avec l’Union européenne pour mettre en place un mécanisme destiné à protéger les sociétés et compagnies qui sont impliquées dans les transactions financières avec l’Iran.
« Nos partenaires européens n’ont pas encore réussi à trouver un mécanisme légal pour ce faire. C’est pourquoi aucun mécanisme n’est entré en vigueur simultanément au rétablissement des sanctions anti-iraniennes par les États-Unis. Le mécanisme est toujours discuté et nous travaillons avec les Européens et nos amis iraniens sur la question. Cette coopération fait partie de notre approche pour sauver l’accord nucléaire, un accord que nous respectons et qui jouera dûment son rôle. L’accord nucléaire assure un très haut niveau de transparence sur le programme atomique de l’Iran », a expliqué Sergueï Riabkov.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a souligné que les signataires de l’accord nucléaire devraient multiplier leurs efforts pour que l’Iran puisse bénéficier des avantages économiques découlant du texte.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a récemment déclaré « avoir reçu une proposition de la Russie sur le retrait de l’Iran de la Syrie, en échange de la levée d’une partie des sanctions anti-iraniennes émises par Washington. ».
Benjamin Netanyahu n’a cependant pas indiqué quand et où il avait reçu cette proposition.
La Russie a toujours défendu la présence iranienne en Syrie en la qualifiant de « légitime » et de légitimée par le fait de la demande adressée directement en ce sens par Damas à Téhéran.
