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Al-Anbar : les Hachd refusent l’accès aux forces US à la base aérienne H3

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base aérienne H3. (Photo d'archives)

Le lundi 19 novembre, les forces américaines déployés largement à Al-Anbar et désormais prêts d'après ce que confirme leur QG à faire face aux forces de la Résistance, décident de débarquer à l'aéroport stratégique de H3 à Al-Anbar et ce, à bord de leurs avions de combat. C'était sans compter avec les forces de la Résistance irakienne qui les attendaient bien au tournant. Les informations en provenance d'Irak affirment que les Hachd ont empêché les avions US d'atterrir et ont bouté les Marines US hors de l'aéroport.

Les Marines, paniqués, ont même dû se réfugier dans les locaux d'une entreprise allemande, non loin de la base, dans un état d'abattement total. Car Al-Anbar, c'est la province limitrophe de la Syrie qui abrite la principale base américaine en Irak, Al-Assad où sont positionnés des centaines de soldats US. Bref, ce premier bras de fer grandeur nature Hachd-USA a tourné en faveur des premiers. D'autres face-à-face tourneront eux aussi à l'avantage de la Résistance pour la simple et bonne raison que les Irakiens sont chez eux et les Américains, non. 

Ayant réussi à prendre le contrôle de la base aérienne H3, les Hachd al-Chaabi refusent désormais tout accès aux forces américaines. Étant sur la même longueur d’onde avec le Parlement irakien, les Hachd, tout comme une majorité d'Irakiens, ne veulent plus de la présence US en Irak. Les récents propos de l'un de leurs hauts commandants vont d'ailleurs dans ce même sens. Dans la foulée de ce premier face-à-face, le commandant des Hachd al-Chaabi pour l’axe occidental à al-Anbar a annoncé que ses forces ne permettraient pas aux Américains d’entrer dans la base aérienne H3.

Depuis la libération de la localité d’Akashat et des alentours de la ville d’al-Rutbah, la base aérienne H3, l’une des plus stratégiques pour les forces de sécurité irakiennes, est contrôlée par les Hachd et elle le sera désormais, a affirmé Qassem Mosleh, bien catégorique. 

En effet, la Résistance irakienne attend bien une occasion pour se venger des Américains et ne cessent de réclamer le retrait de l'occupant : « En riposte aux agressions commises auparavant à leur encontre par les forces américaines, les forces irakiennes de Hachd al-Chaabi empêchent l’accès des Américains à leurs positions ».

« Nous n’autorisons l’atterrissage d’aucun appareil américain sur la base aérienne H3 ni le déploiement des armes semi-lourdes. Nous avons prévenu toutes les parties impliquées de notre opposition à toute présence américaine dans la région », a martelé Qassem Mosleh, en évoquant la performance militaire des forces de Hachd al-Chaabi sur la base H3. Le commandant décrit plus loin l'état dans lequel se trouvaient les soldats de l'oncle Sam quand les forces des Hachd leur intimaient l'ordre de se retire : « Après avoir ressenti des tensions, les forces américaines ont trouvé refuge dans les locaux d’une société allemande à 43 km de la base H3 ».

Mais cette affaire n'est ni la première ni la dernière. Dénonçant la présence des forces américaines sur le sol irakien, Hossein al-Assadi, un autre commandant des Hachd al-Chaabi a appelé mardi, Adel Abdel Mehdi, Premier ministre irakien à dévoiler le nombre exact des forces américaines déployées en Irak. Il s'agit d'une demande que partagent de nombreux parlementaires irakiens. 

À la mi-octobre, Hassan al-Kaabi, le premier vice-président du parlement irakien avait jugé « illégale» la présence des troupes américaines en Irak. Il est donc attendu qu’une loi stipulant le retrait des troupes US soit adopté par le Parlement à majorité pro-Résistance. Les Américains ont fini au bout de dix ans d'occupation par quitter apparemment l'Irak en 2011. Mais ils ont très rapidement gagné le pays sous prétexte d'avoir à former les Irakiens contre le terrorisme. Or, après l'émergence de Daech en 2014, les formateurs US ont été les premiers à pousser aux désertions de masse dans les camps de l'armée irakienne. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV