Selon le site du quotidien Rai al-Youm, en raison de la violation constante de l’accord de Sotchi par les terroristes, l’armée syrienne décide de relancer ses opérations à Idlib.
En vertu de l’accord de Sotchi, signé il y a trois mois entre la Turquie et la Russie, les effectifs de l’armée syrienne déployées autour d’Idlib ont suspendu toute opération mais ils sont en état d’alerte.
Lire aussi: Syrie: Tahrir al-Cham divisé sur l’accord de Sotchi
« Étant donné que les groupes terroristes notamment Tahrir al-Cham et Haras al-Din ont violé à plusieurs fois l’accord de Sotchi, les responsables syriens ont décidé de changer de tactique à Idlib », a souligné le journal publié à Londres.
Les forces syriennes ont fait l’objet de plusieurs attaques depuis la zone démilitarisée d’Idlib. La dernière en date a été menée par le Parti du Turkistan, équipés de missiles de fabrication américaine TOW, contre le siège de l'armée syrienne sur le front de Sahl al-Ghab.
Les ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères ont également confirmé que les groupes terroristes ne respectaient pas l'accord de Sotchi et qu’ils recouraient aux actes provocateurs.
Selon Rai al-Youm la République islamique d’Iran a récemment approuvé la décision du gouvernement syrien de lancer une opération contre les terroristes et il semble que "les parties iranienne et syrienne aient réussi à convaincre la partie russe de l’importance des opérations militaires à Idlib", précise le journal.
Damas estime également qu'Ankara a manqué à ses obligations en vertu de l'accord de Sotchi. Selon les termes de l’accord en question, les terroristes devaient retirer leurs armes lourdes de la zone démilitarisée.
L’armée syrienne a dépêché des équipements militaires à l’aéroport de Meng, dans le nord d’Alep, et le début des opérations semble imminent.
Selon le journal, il est probable que le fer de lance des opérations de l’armée syrienne soit dirigé vers les frontières de la Turquie. « Si l’armée syrienne intensifie ses attaques sur les frontières turco-syriennes, les lignes de communication des groupes terroristes et des troupes turques seront coupées sur deux axes, à l’est et à l’ouest. Il va sans dire que cette tactique chamboulera les équations de la Turquie dans le nord de la Syrie », poursuit le journal.
L'accord de Sotchi est entré dans une nouvelle phase périlleuse et la Turquie ne devrait pas empêcher l'opération militaire de l'armée syrienne à Idlib.
