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Moscou : la coalition anti-Daech referait usage de bombes au phosphore à l’est de l’Euphrate

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Explosion d’une bombe au phosphore. (Photo d’illustration)

Les États-Unis ont repris et intensifié leurs frappes aériennes à l’est de l’Euphrate, notamment en utilisant des bombes au phosphore blanc, a déclaré le 15 novembre le ministère russe des Affaires étrangères.

« Les Américains ont repris leurs frappes aériennes intensives contre des localités situées à l’est de l’Euphrate et encore contrôlées par des terroristes. Selon les témoignages d’habitants de la région, ils ont recours à des munitions au phosphore blanc », a déclaré, lors d’un briefing, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, selon Sputnik.

Hier mercredi, l’agence de presse syrienne SANA a annoncé que l’aviation de la coalition internationale a effectué dans la journée des raids contre des quartiers résidentiels de Hajin et des maisons à al-Chaafa, dans l’est du gouvernorat de Deir ez-Zor, avec des bombes à sous-munitions qui ont fait plusieurs morts et blessés parmi les civils et causé d’importants dégâts aux maisons et aux biens des habitants.

Le 14 octobre dernier, suite à une frappe aérienne sur la ville syrienne de Hajin, le ministère syrien des Affaires étrangères a envoyé deux missives distinctes à l’ONU et au président du Conseil de sécurité, qui qualifiaient le recours au phosphore blanc de conduite « devenue habituelle et constante ». La frappe aérienne avait fait des morts et des blessés parmi les civils, principalement des femmes et des enfants.

Pour plus de détails : Abou Kamal : Hajin frappée au phosphore

Les bombes à sous-munitions sont totalement interdites par une convention ad hoc de 2008 signée par plus de cent pays. Les États-Unis et plusieurs autres pays ne l’ont pas rejointe.

Ces munitions se dispersent dans l’air et, en retombant au sol, provoquent des brûlures profondes qui atteignent les muscles et les os.

Ces armes controversées ont aussi été utilisées dans le cadre de la reconquête de Mossoul en juin 2017, la plus grande ville aux mains des terroristes en Irak, selon l’ONG Human Rights Watch qui a dénoncé leur usage dans un communiqué.

Allez sur le lien suivant : Mossoul : attaque au phosphore blanc ?

Lors d’une conférence de presse, la porte-parole de la diplomatie russe a déclaré : « Malgré tous les efforts déployés, les terroristes à Idlib ne sont toujours pas distingués des groupes armés dits modérés. Or, les terroristes continuent d’attaquer. »

Des sources locales ont rapporté à Moscou que la coalition dirigée par les États-Unis a intensifié ses frappes aériennes contre les régions à l’est de l’Euphrate en Syrie en utilisant des munitions au phosphore blanc. Au moins 60 personnes auraient été blessées.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV