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Une déplacée syrienne aurait été tuée par les gardes-frontières jordaniens

Un soldat jordanien se tient à la frontière nord-est avec la Syrie, près du camp de réfugiés de Rukban, le 14 février 2017. ©AP

Les gardes-frontières jordaniens auraient ouvert le feu sur un groupe de déplacés syriens, près du camp de Rukban, dans le sud-est de la province de Homs.

Ce dimanche 11 novembre, « les gardes-frontières jordaniens ont tiré en direction d’un groupe de déplacés syriens qui s’étaient réunis près du camp de réfugiés de Rukban, situé le long de la frontière syro-jordanienne. Une femme âgée, portant le nom de Fawzah et originaire de la banlieue de Palmyre, a été tuée », a-t-on appris de l’agence de presse Al-Masdar News.  

La vidéo attachée au texte a été publiée par Al-Masdar News peu de temps après le meurtre de la femme par les gardes-frontières jordaniens.

La fusillade a été toutefois démentie par le commandement général de l’armée jordanienne à travers un communiqué.

Sur le plan politique, les représentants de la Russie, de la Jordanie, des États-Unis et d’organisations humanitaires internationales se réunissent aujourd’hui dimanche en Jordanie pour discuter de la situation des Syriens qui habitent dans le camp de réfugiés de Rukban.

Amin Awad, directeur du Bureau pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), a qualifié de « vraiment catastrophiques » les conditions de vie dans le camp de réfugiés de Rukban, qui abrite près de 50 000 déplacés dans une zone sous le contrôle des Américains.

Le camp de réfugiés de Rukban se situe à 55 kilomètres d’al-Tanf, une région occupée par les forces militaires américaines qui bloquent l’accès des organisations humanitaires au camp.

Selon l’Organisation des Nations unies, « un certain nombre de terroristes et de criminels se cachent dans le camp de réfugiés de Rukban et utilisent les civils en tant que boucliers humains ».

La livraison des aides humanitaires de l’ONU au camp de réfugiés de Rukban en Syrie a été, à maintes reprises, perturbée par l’armée américaine.

Le 28 octobre, le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, le lieutenant-général Vladimir Savchenko, a déclaré que le départ du convoi humanitaire, contenant 450 tonnes de nourriture et de médicaments, avait été entravé, une fois de plus, par les actions de la partie américaine qui ne respecte pas ses engagements en matière de sécurité, dans un rayon de 55 km autour de sa base militaire à al-Tanf.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV