Le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm a salué la résistance de l’Iran face aux nouvelles sanctions américaines.
En réaction au soulagement exprimé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu quant à l’application d’une nouvelle série de sanctions envers l’Iran, Abdel Bari Atwan a écrit qu’il était temps que les Arabes et les musulmans du monde entier s’unissent pour dénoncer le blocus injustifié imposé aux Iraniens.
« Lorsque le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, déclare que le jour du lancement du second cycle de sanctions américaines contre l’Iran dans les secteurs de l’énergie et de la banque est « une journée historique », il est alors du devoir de tous les dignitaires musulmans et arabes de s’opposer à la mise en application effective de ces sanctions », a écrit le rédacteur en chef de Rai al-Youm dans son éditorial du mardi 6 novembre 2018.
Ces sanctions visent l’Iran parce qu’il se trouve dans le socle de la résistance anti-israélienne et « anti-occupationniste », qui veulent judaïser des lieux sacrés de l’Islam comme la sainte ville de Qods. Si le gouvernement iranien déroulait le tapis rouge pour Netanyahu, Liebermann ou encore pour les équipes israéliennes de Judo et de gymnastique, il serait devenu depuis longtemps un ami proche de Washington et de ses lobbies sionistes actifs. Et le secrétaire au Trésor américain aurait déjà décerné à Téhéran, une médaille d’or », écrit Atwan.
« Trump ne fait en réalité que mettre en œuvre les plans de Tel-Aviv, tout comme l’avait fait avant lui, l’ancien républicain et président américain, George W. Bush avec l’Irak. L’exemption de huit pays tels la Chine, l’Inde et la Turquie des sanctions sur le pétrole imposées à Téhéran témoigne de l’échec du projet américain, car ces pays ont annoncé avec fermeté qu’ils continueraient à exporter du pétrole de l’Iran tout comme ils avaient continué à faire du commerce avec Téhéran au premier tour des sanctions », ajoute Atwan.
« Trump a peur de l’Iran parce que l’Iran est un pays puissant. C’est dans l’espoir de soulever les Iraniens contre son gouvernement que Trump entreprend de telles actions. Mais le président américain oublie que Téhéran a une expérience de 40 ans dans le domaine des embargos au cours desquelles il n’a jamais cédé en hissant le drapeau blanc en signe de soumission à l’ennemi (l’Amérique, Israël, etc.). D’ailleurs, il ne fera jamais une telle chose », poursuit le rédacteur de Rai al-Youm.