Le représentant spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev est en visite à Téhéran pour élaborer un rapport sur la récente réunion quadripartite d’Istanbul au sujet de la Syrie.
Selon l’agence de presse Fars News, Alexandre Lavrentiev s’est entretenu ce lundi 5 novembre avec le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et représentant du Leader de la Révolution islamique d’Iran, Ali Chamkhani.
Lors de cette rencontre, le contre-amiral Ali Chamkhani a évoqué les trois principes stratégiques et immuables qui ont toujours été la base des coopérations défensives, politiques et sécuritaires entre l’Iran et la Russie, en rapport avec la crise syrienne :
« Soutenir le gouvernement légitime syrien et coopérer avec ce pays pour combattre le terrorisme, maintenir l’intégrité territoriale de la Syrie et préparer les mécanismes politiques afin que le peuple syrien puisse décider de l’avenir de son pays ; voici les trois objectifs qui sont à la base de tous les acquis obtenus sur le terrain ou sur le plan politique en Syrie. »
Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne a également tenu à apprécier le déploiement des batteries de défense antiaérienne S-300 russes en Syrie, ce qu’il a d’ailleurs qualifié de « mesure adéquate », et d’ajouter :
« Le niveau de coopération et les prises de position identiques de l’Iran et de la Russie montrent que le jeu malveillant et les actes de nuisance du régime israélien n’ont aucun impact sur les coopérations irano-russes. »
D’après le contre-amiral Ali Chamkhani, les positions fermes du président russe envers l’unilatéralisme et le désengagement des Américains montrent l’engagement de Moscou envers les lois internationales et sa préférence pour la logique de dialogue pour résoudre les crises politico-sécuritaires.
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Chamkhani a dénoncé l’attitude de certains États occidentaux ou de la région de vouloir exploiter les mécanismes politiques en Syrie pour compenser leurs défaites militaires sur le terrain.
« Des pays qui ne sont familiers ni avec la Constitution ni avec les élections libres, pays qui ont eux-mêmes bafoué unilatéralement tous les traités et lois internationaux, ne pourront ni prétendre avoir de bonnes intentions pour le peuple syrien ni contribuer véritablement à la sécurisation de la région. »
Pour sa part, le représentant spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, a affirmé que le président Poutine lui avait confié deux missions : élaborer un rapport sur la réunion quadripartite ayant récemment eu lieu à Istanbul avec la participation de la Russie, la Turquie, l’Allemagne et la France sur la crise syrienne ; et exprimer le ferme appui de Moscou à Téhéran face aux sanctions illégitimes américaines dont le deuxième round est appliqué depuis dimanche 4 novembre.
Alexandre Lavrentiev a également salué le rôle constructif de la RII dans le processus politique de pacification en Syrie, ajoutant :
« La Fédération de Russie est déterminée à continuer et renforcer sa coopération politico-sécuritaire avec l’Iran en Syrie, jusqu’à ce que ce pays retrouve entièrement la stabilité et la sécurité. Les deux pays ont à leur ordre du jour conjoint les planifications pour nettoyer des régions syriennes surtout Idlib de la présence des terroristes. »
Lavrentiev a favorablement accueilli la proposition de Chamkhani sur l’exigence d’un consensus international contre l’unilatéralisme américain.
« Moscou se sent engagé à soutenir les accords internationaux et déconseille les pays de recourir aux leviers économiques et commerciaux pour imposer leurs revendications politiques aux autres », a affirmé le représentant spécial du président russe pour la Syrie Alexandre Lavrentiev.
