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Détroit d'Hormuz: la marine américaine a peur d'une confrontation avec l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran dispose de 1000 vedettes rapides armées et peut fermer le détroit d'Hormuz. (Photo d'illustration)

L’Iran dispose d’au moins 1 000 vedettes rapides armées, il est capable de d'embarquer des milliers de mines marines dans les eaux de la région et de fermer le détroit d’Hormuz par ses sous-marins de classe Kilo, a écrit le journal américain The Washington Post.

Un article rédigé par Missy Ryan et paru par le Washington Post affirme que les responsables militaires américains se déclarent alarmés par le fait que la réduction de la présence militaire US au Moyen-Orient a compromis leur capacité à répondre aux « menaces iraniennes », alors même que l’imposition de sanctions pétrolières par le gouvernement Trump accroît le risque de confrontation.

L'inquiétude suscitée par la décision du Pentagone de retirer des navires, des avions de combat et des systèmes de défense antimissile de la région du Moyen-Orient, s'est intensifiée à l'approche de la date butoir de lundi pour réimposer des sanctions énergétiques à l'Iran, toujours selon le journal.

Les autorités du Pentagone craignent que l’Iran n’utilise son arsenal robuste de missiles balistiques ou bien ses mines marines pour fermer des voies navigables cruciales pour la circulation commerciale.

Le Pentagone a réduit sa présence militaire dans la région, dans le cadre de la stratégie de Donald Trump visant à réorienter les priorités en matière de sécurité nationale américaine vers la concurrence avec la Chine et la Russie plutôt que vers les groupes d'insurgés.

Plusieurs responsables américains ont déclaré que le Centre de commandement des forces US (CENTCOM) pour le Moyen-Orient, a demandé des ressources supplémentaires.

À en croire un responsable américain ayant requis l’anonymat, l’armée américaine n’a plus de porte-avions dans la région depuis le mois de mars 2018. Elle a également retiré une grande partie de ses batteries de missiles Patriot ainsi que de certains avions de combat tels que le F-22 Raptor. Ce changement s’est produit alors que l’Iran avait menacé ouvertement de fermer le détroit d’Hormuz. Les responsables US reconnaissent qu'il faudrait plusieurs mois pour se préparer à la guerre avec l'Iran, beaucoup plus de temps qu'il n'en faudrait à l'Iran pour nuire au commerce mondial, d’après l’article du Washington Post.

Entre-temps, l’Iran possède au moins 1 000 bateaux rapides et il est en mesure de déposer des milliers de mines dans ses eaux côtières. Les autorités US estiment que l’Iran pourrait placer 1 000 mines en moins d’une semaine. Il faudrait un nombre relativement restreint de mines pour fermer le détroit d’Hormuz. De plus, ses sous-marins de classe Kilo de fabrication russe pourraient entraver le commerce s’ils étaient stationnés dans le détroit d’Hormuz.

Le Washington Post indique ensuite que les préoccupations des autorités US concernant la capacité de l’Iran en matière de missiles continuent d’accroître. Alors que des responsables américains ont soulevé des questions sur la capacité de l’Iran à frapper les cibles voulues, une récente attaque à l’aide de missiles balistiques contre des terroristes en Syrie, lancée depuis l’Iran et à moins de trois miles des troupes américaines, a bel est bien montré que les Iraniens avaient bien réussi à améliorer la précision du ciblage de leurs missiles.

Mara Karlin, ancienne responsable du Pentagone et professeur associée à la Haute école internationale Johns Hopkins, a déclaré que la décision de Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire avait accru le risque de conflit.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV