Les médias israéliens se sont penchés, tout au long de la semaine, sur les questions liées à l’Iran.
Le journal Yediot Aharonot s’est attardé sur la marche arrière des États-Unis et leurs propos contradictoires au sujet des sanctions anti-iraniennes et il a écrit :
« Bien que le président américain Donald Trump ait posté une affiche sur Twitter le montrant en train de marcher, en costume bleu nuit et cravate rouge, la tête tournée sur le côté, avec la mention “les sanctions viennent” (“sanctions are coming” en anglais), le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annoncé que huit pays bénéficieront toutefois de dérogations et seront autorisés à continuer d’importer du pétrole iranien. Le gouvernement américain a accepté vendredi d’accorder une dérogation à huit pays, dont des alliés proches comme la Corée du Sud, le Japon et l’Inde, qui pourront ainsi continuer à acheter du pétrole iranien. »
La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont d’ailleurs publié un communiqué conjoint vendredi disant regretter « vivement » la réimposition de sanctions contre l’Iran par les États-Unis. « Nous avons pour objectif de protéger les acteurs économiques européens qui sont engagés dans des échanges commerciaux légitimes avec l’Iran », ajoute le texte.
Citant des responsables iraniens, Yediot Aharonot a écrit que Téhéran ne s’inquiétait pas du tout des sanctions imposées par Washington sur ses industries énergétiques et d’autres secteurs de son économie, ajoutant que les États-Unis n’étaient pas en mesure de nuire au peuple iranien.
Dans un autre rapport, un journaliste de Yediot Aharonot a fait allusion au rôle du Mossad dans la crise déclenchée la semaine dernière entre Téhéran et Copenhague, avouant que les informations liées à un prétendu projet d’attentat au Danemark avaient été mises à la disposition des autorités danoises et suédoises par le service d’espionnage israélien.
À en croire ce journaliste israélien, c’est le Mossad qui avait fourni aux responsables danois tous les renseignements liés à un prétendu projet d’assassinat par l’Iran.
La police danoise a accusé, le mercredi 31 octobre, sans aucun document à l’appui, un individu lié au renseignement iranien, d’avoir attaqué un homme sur le sol du pays scandinave. Tout de suite après, le ministère danois des Affaires étrangères a rappelé son ambassadeur à Téhéran.
Le journal israélien The Jerusalem Post a également reconnu que Tel-Aviv était directement impliqué dans le complot fomenté par le Danemark contre l’Iran. Le journal israélien a affirmé que le Mossad avait transmis aux services de renseignement danois des informations concernant des « tentatives iraniennes » visant à assassiner au Danemark un opposant au gouvernement iranien.
En réaction, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que les allégations anti-iraniennes du Danemark ne sont qu’une opération sous fausse bannière organisée par le service d’espionnage israélien, le Mossad.
« La démarche perverse et sournoise du Mossad de commettre des “false flags” [faux drapeaux, NDLR] ne fait que renforcer notre détermination à nous engager dans une interaction constructive avec le monde », a tweeté le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.