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L’administration Trump va faire des concessions à l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump (D) et son secrétaire d’État Mike Pompeo. ©Getty Images

En dépit des menaces du président américain Donald Trump d’imposer de dures sanctions à l’Iran le 4 novembre, certaines sources affirment que Washington envisage de faire des concessions à l’Iran pour que celui-ci puisse alléger un peu les pressions dues aux sanctions économiques.

Dans ce contexte, le site web Washington Free Beacon a rapporté que les autorités du département d’État américain avaient réussi à convaincre Mike Pompeo d’autoriser l’Iran à rester connecté à SWIFT.

L’administration Trump est sur le point d’accorder à l’Iran une série de concessions majeures qui lui permettront d’échapper aux principales sanctions économiques que mettra en vigueur le gouvernement américain dans les prochains jours, selon plusieurs responsables américains.

De hauts responsables du département d’État travaillant sur le dossier iranien auraient convaincu le secrétaire d’État américain Mike Pompeo de permettre à l’Iran de rester connecté au système bancaire international.

Alors que le président américain Donald Trump s’était engagé à appliquer de nombreuses sanctions supplémentaires, de hauts responsables des départements d’État et du Trésor ont cédé aux pressions des alliés européens et de l’Iran, ont confirmé des diplomates à Washington Free Beacon.

L’Iran pourra ainsi continuer à faire affaire avec le système bancaire international SWIFT, ont indiqué des sources. En outre, l’administration Trump accordera des dérogations à plusieurs pays, leur permettant de continuer à acheter du pétrole iranien, une autre concession dont l’administration avait autrefois déclaré qu’elle n’aurait pas lieu.

Ces concessions, dues aux pressions des alliés européens désireux de continuer à faire des affaires avec l’Iran alors que les États-Unis préparent de nouvelles sanctions pour le 4 novembre, ont suscité l’indignation des faucons anti-iraniens à Capitol Hill et de certains membres de l’administration qui réclamaient une ligne dure contre l’Iran.

Alors que le processus devant mener au rétablissement des sanctions anti-iraniennes du gouvernement américain était censé démarrer tôt vendredi, cependant, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, s’y est soustrait, ont confirmé des sources. Cette prise de distance suscite de nouvelles spéculations sur le mécontentement de John Bolton vis-à-vis de certaines concessions accordées à l’Iran par l’administration US.

La semaine dernière, Washington Free Beacon a annoncé pour la première fois que le gouvernement américain envisageait d’autoriser l’Iran à rester connecté à SWIFT. Depuis lors, de hauts responsables du département d’État auraient convaincu Pompeo — un faucon anti-iranien de longue date — de souscrire ouvertement à ce plan, suscitant une nouvelle frustration parmi ceux qui préconisaient des sanctions à l’encontre de l’Iran.

« Ils sapent la campagne de pression maximale du président Trump », a déclaré un haut membre du Congrès informé par des responsables de l’administration sur l’Iran et SWIFT.

« Les responsables de l’administration nous disaient qu’il était acceptable d’accorder à l’Iran des concessions sur SWIFT, car ils réduiraient à zéro les exportations de pétrole iranien », a déclaré la source. « Maintenant, ils disent qu’il est acceptable d’accorder des concessions à la fois sur SWIFT et sur l’énergie, car ce n’est que le début d’une longue campagne. Mais il s’agit plutôt d’une capitulation face à l’Iran. Le Congrès n’est pas dupe. »

Un autre membre du Congrès a déclaré à Washington Free Beacon que des individus fidèles à l’administration Obama et à l’ancien ministre des Affaires étrangères de Trump, Rex Tillerson, étaient encore présents au sein du département d’État, ce qui a affaibli les sanctions anti-iraniennes et maintenu l’accord nucléaire de 2015 en vie.

Des sources bien informées ont en outre confirmé qu’une série de réunions sur ces nouvelles concessions seraient organisées dans les prochains jours aux États-Unis.

Alors que les départements d’État et du Trésor s’efforcent d’affaiblir l’impact des nouvelles sanctions, certains membres du Congrès examinent des méthodes pour forcer la main de l’administration.

Le sénateur Ted Cruz travaille sur une législation qui obligerait Trump à imposer des sanctions relatives à SWIFT, selon des sources travaillant sur cette loi. Ces dernières auraient déclaré à Washington Free Beacon que le projet de loi viserait également les visas et les actifs des membres du conseil d’administration de SWIFT qui permettraient à l’Iran de continuer à utiliser le système bancaire.

Un vétéran de la politique étrangère qui a travaillé sur le dossier iranien avec le gouvernement Trump a déclaré à Washington Free Beacon que Pompeo avait été poussé à adopter une ligne de conduite plus souple sur les sanctions imposées à l’Iran.

Les hauts responsables ont « réussi à convaincre Mike Pompeo de céder face à l’Iran et de préserver l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC) dans l’espoir de reprendre les négociations avec les Européens », a déclaré la source.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, et Pompeo « ont rendu Donald Trump plus faible que Barack Obama », a déclaré la source. « Ils vont dire quelque chose comme : “Oh, nous pouvons regarder et attendre pour voir ce qui se passe.” »

Le rapport de Washington Free Beacon intervient alors que le gouvernement américain vient d’accepter d’accorder une dérogation à huit pays, dont des alliés proches comme la Corée du Sud, le Japon et l’Inde pour continuer à acheter du pétrole iranien, a rapporté le site web américain Bloomberg.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV