Un responsable du ministère russe de la Défense a annoncé que 13 drones militaires avaient attaqué une base russe en Syrie en coordination avec un avion espion américain. Ce qui a préoccupait le Kremlin, rapporte Sputnik.
Le téléguidage des drones lors d'une attaque contre la base russe de Hmeimim était effectué depuis un Boeing P-8 Poseidon américain, a déclaré le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, lors du 8e Forum de Xiangshan pour la sécurité qui se tient à Pékin du 24 au 26 octobre.
Le vice-ministre russe de la Défense a déclaré qu’un avion espion américain a aidé des appareils téléguidés à attaquer la base Hmeimim en Syrie et a joué un rôle de premier plan dans les attaques.
« Le pilotage manuel n'était pas effectué par n'importe quel paysan mais par un Poseidon-8 équipé de matériels modernes ayant récupéré le pilotage manuel », a expliqué le vice-ministre russe, cité par l'agence Tass.
Il a indiqué qu'il s'agissait d'une attaque massive impliquant 13 drones qui pouvaient fonctionner tant en mode autonome qu'en manuel.
L’intéressé n’a pas précisé la date de cette frappe
Selon lui, les drones étaient dirigés par « une équipe unifiée lorsqu'un avion de reconnaissance américain Poseidon-8 patrouillait en Méditerranée pendant huit heures ». Après avoir été subi des perturbations causées par le radar russe, ils ont dû se replier sur une certaine distance, mais tous ont été visés.
Cette autorité militaire russe a déclaré que tous ces drones avaient été ciblés et détruits, et que certains avaient été emmenés à l'aéroport pour y faire l'objet d'une enquête.
Les attaques de drones contre la base aérienne russe étaient devenues régulières. En août, les militaires russes ont abattu 45 drones lancés depuis Idlib pour attaquer la base aérienne de Hmeimim, selon Moscou.
Le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, a appelé à cette occasion à cesser d’équiper les terroristes en technologies militaires modernes.
« Les informations sont alarmantes. La défense russe procédera à une analyse appropriée pour aboutir à des conclusions convaincantes », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a ajouté que cette question pourrait être discutée lors d'une éventuelle réunion entre le Président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump.
Les deux dirigeants doivent se rencontrer à Paris le 11 novembre prochain.