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Syrie : Israël est-il décidé à ne plus s’aventurer dans le ciel syrien ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un avion israélien décolle d’une base militaire. ©AFP

Depuis la livraison des S-300 russes à l’armée syrienne, Israël a cessé ses frappes contre le territoire syrien. Même les F-35 israéliens n’ont pas encore osé s’aventurer dans l’espace syrien pour aller bombarder, ainsi que le promet sans cesse Netanyahu, les batteries de missiles S-300. S’il est vrai qu’Israël a peur de laisser des plumes dans ce pays et qu’il évite donc de reconduire ses frappes, il paraît cependant peu probable qu’il en reste là.

Mais réussira-t-il au final à briser le bouclier des S-300?

Depuis quelques jours, nous assistons à un événement peu connu : les Israéliens ne se risquent plus à envoyer un quelconque de leurs avions de combat voler près de l’espace aérien syrien, et ce depuis que Moscou a annoncé qu’il donnerait à la Syrie quelques batteries de missiles sol-air de la famille des S-300.

Il semble néanmoins que cette accalmie soit de courte durée. Une source syrienne affirme ainsi que les Israéliens ont ameuté l’ensemble du complexe militaro-industriel des pays de l’OTAN pour trouver une solution technique qui conférerait de nouveau à l’aviation israélienne « une suprématie aérienne absolue » en neutralisant par des moyens électroniques la menace que font peser les S-300 sur l’armée de l’air israélienne.

À Tel-Aviv, on ne cesse plus de menacer de frapper les S-300 syriens aussitôt qu’ils seront manipulés par le personnel du Commandement de la défense aérienne du territoire syrien et non pas par des conseillers russes. 

Les Russes auraient formé dès 2013 une centaine de militaires syriens au maniement des S-300 et les Israéliens, ne prenant jamais de risque, préfèrent agir subrepticement et avoir recours à des moyens plus pernicieux comme faire de l’espionnage industriel, du sabotage des infrastructures, des kidnappings, de la violation des brevets d’invention, etc.

Des sources d’information citées par Al-Masdar News ont rapporté hier, mercredi 17 octobre, qu’un avion d’espionnage américain avait survolé des centaines de kilomètres dans les eaux internationales en mer Méditerranée, le long des côtes syriennes. Sa mission : identifier le lieu d’installation des batteries de missiles russes S-300.

Or, la Syrie a décidé d’abattre tous les aéronefs israéliens, à l’aide de la Russie qui brouillera leurs communications.

Un conseiller du Consortium des technologies radio-électroniques russes a expliqué aux médias comment les capacités de défense de Damas seront renforcées après l’incident de l’avion russe Il-20 en Syrie.

D’après ces informations, Israël ne pourra ne plus jamais attaquer les moyens militaires syriens par voie aérienne parce que la Russie s’y est engagée et qu’elle utilisera sa technologie avancée de brouillage des communications y compris la technologie EMP, qui surpasse celle dont dispose l’OTAN, pour isoler les engins israéliens en vol et éliminer les capacités de suivi des bombes et des missiles israéliens.

Le 17 septembre, un missile S-200 du système de défense aérienne syrien a abattu par accident un avion russe Il-20 qui revenait à la base de Hmeimim. Cet incident a eu lieu au moment où quatre chasseurs F-16 israéliens attaquaient des installations syriennes à Lattaquié, déclenchant ainsi les S-200.

Selon le ministère russe de la Défense, les pilotes israéliens ont utilisé l’avion russe comme couverture, l’exposant ainsi aux tirs du système antiaérien syrien. L’incident a entraîné la mort de 15 militaires russes. Le ministère russe de la Défense a déclaré que la partie israélienne ne l’avait pas averti de l’opération prévue en Syrie et que la responsabilité de la destruction de l’avion incombait entièrement à Tel-Aviv.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV