Le président du conseil politique suprême du Yémen, Mehdi Machat, a prononcé samedi soir un discours à l’occasion du 55e anniversaire de la révolution du 14 octobre, date de la délivrance du Yémen du colonialisme britannique. Il a insisté sur la volonté du peuple yéménite pour arriver à un cessez-le-feu et à un compromis, tout en maintenant l’intégrité, l’indépendance et toutes les choses auxquelles aspirent les nations libres.
« Nous célébrons aujourd’hui l’anniversaire de la victoire de notre révolution. Alors que le sud de notre cher territoire, libéré par le sang du peuple, est à nouveau sous le joug des envahisseurs », a-t-il déclaré au début de son discours.
« Aujourd'hui, nous constatons une déviation honteuse de toute notre histoire glorieuse, a-t-il fait savoir. Malheureusement, beaucoup sont devenus des acteurs, des outils et des mercenaires aux mains des étrangers. À la place des grands révolutionnaires qui, au début des années 90, ont entraîné des centaines de combattants dans la lutte contre les forces saoudiennes, on est aujourd’hui confronté à des personnes qui coopèrent avec l’ennemi et dont cela nous répugne de prononcer seulement leurs noms ! Ils ont vendu leur patrie et combattent pour les milices soudanaises et les mercenaires sénégalais ainsi que pour les résidus d'Al-Qaïda et de Daech, pour servir l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. »
Mehdi Machat a appelé à une position ferme contre l'occupation pour restaurer les acquis et les valeurs de la révolution yéménite du 14 octobre. « La grande nation du Yémen a maintenant réussi à restituer son identité et son histoire, pour que l’ennemi ne puisse pas saper la révolution avec le déclenchement d’une autre révolution », a-t-il estimé.
Et d’ajouter : « L'ennemi a perdu tous ses points et son seul recours est de « garder le peuple yéménite affamé, de dévaloriser la monnaie nationale du pays et de maintenir l’insécurité. »