Aucun producteur de pétrole n’est capable de compenser la baisse du volume d’exportation du pétrole iranien, a estimé le ministre iranien du Pétrole.
En réaction aux déclarations des autorités saoudiennes qui ont prétendu que Riyad était capable de compenser la baisse du pétrole iranien sur le marché après l'entrée en vigueur des sanctions américaines, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh a déclaré : « Il semble que ces propos aient été prononcés sous la pression du président américain sur les autorités saoudiennes, car en réalité ni l’Arabie saoudite ni aucun autre producteur n’est capable de produire autant que l’Iran ».
Les déclarations de Riyad "n'ont pas de réel effet sur le marché", mais participent à une guerre psychologique contre l'Iran, a poursuivi le ministre. "Un pays qui affirme de telles choses (...) cherche juste à afficher son soutien aux sanctions américaines contre l'Iran", a-t-il ajouté.
En allusion aux prétentions de Riyad sur sa capacité de produire le double de l'Iran, M. Zangeneh a précisé : « La quantité de pétrole qu’a offert l’Arabie saoudite sur le marché n’est pas issue d’une capacité excédentaire, mais des réserves de ce pays ».
La semaine dernière, Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite avait dit à la chaîne de télévision américaine, Bloomberg que son pays avait honoré une promesse faite à l'administration Trump d'augmenter ses exportations pour compenser la baisse des livraisons iraniennes en conséquence des nouvelles sanctions.
Ben Salmane avait prétendu que son pays avait exporté 2 barils de pétrole pour chaque baril de pétrole iranien qui avait été éliminé sur le marché.
Trump est mécontent de l’augmentation du prix du pétrole et a monté le ton contre l’OPEP en demandant aux pays membres de baisser le prix du pétrole, mais le prix du pétrole s’est établi cette semaine à 86 dollars le baril.
Les négociants disent que l'Arabie saoudite n’est pas en mesure de compenser la baisse des volumes iraniens.
Bien que les États-Unis aient menacé d’imposer à partir du 4 novembre des sanctions supplémentaires à l’Iran, cependant deux compagnies pétrolières indiennes se sont déclarées prêtes à acheter le brut iranien.