Les juges de La Haye se sont prononcés aujourd’hui, mercredi 3 octobre, sur la requête de l’Iran visant à lever les sanctions américaines contre Téhéran.
La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné aux États-Unis de mettre fin aux sanctions contre l’Iran visant des biens « à des fins humanitaires », dont les médicaments, le matériel médical, les denrées alimentaires...
L’Iran accuse les États-Unis de vouloir étrangler son économie. Il a entamé une bataille judiciaire devant la CIJ après le rétablissement par Donald Trump de sanctions unilatérales sévères contre Téhéran, qui avaient été suspendues à la faveur de l’accord international sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015 à Vienne.
En réaction au verdict prononcé par la CIJ, le ministère iranien des Affaires étrangères a rendu public un communiqué : « La République islamique d’Iran se félicite du verdict émis par la CIJ, en tant que principal pilier judiciaire des Nations unies. Cette instance internationale s’est prononcée contre la décision unilatérale des États-Unis d’abroger l’accord sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015 à Vienne et reconnu par la communauté internationale. La décision de la Cour prouve que le rétablissement des sanctions anti-iraniennes par les États-Unis est arbitraire et injuste, donnant donc raison à l’Iran quant à la justesse de sa plainte. »
« L’opinion publique mondiale et tous les États indépendants seront désormais déterminés à respecter plus que jamais les accords internationaux, dont l’accord nucléaire iranien », lit-on dans ce communiqué.
« La décision de la CIJ a montré encore une fois que le gouvernement américain, qui s’est isolé de jour en jour sur la scène internationale en raison de ses politiques extrémistes et erronées, devrait renoncer à ses mauvaises habitudes, dont l’imposition de sanctions illégitimes aux autres nations. Il incombe à la communauté internationale de remplir sa responsabilité en cette matière et de faire échouer les plans des États-Unis, qui ont de longs antécédents en matière de violation des accords internationaux », conclut le texte.