Un média russe a fait part le vendredi 28 septembre dans un rapport de la position que le président russe pourrait prendre lors de sa prochaine rencontre avec les autorités azerbaïdjanaises.
Selon ce média, Vladimir Poutine, président russe, œuvrerait éventuellement pour expulser Tel-Aviv de la sphère d’influence de Moscou, surtout après le crash de l’II-20 russe en Syrie.
Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Bakou pour participer au Forum interrégional russo-azerbaïdjanais. Poutine assistera également à la phase finale du Championnat du monde de judo. Toutefois, à huis clos, M. Poutine et son homologue azerbaïdjanais ont également discuté de la coopération militaro-technique, de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), ainsi que de questions relatives au règlement du conflit du Haut-Karabakh, a écrit le journal russe Pravda.
Le Kremlin a suivi de près la visite récente du ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, en Azerbaïdjan. Lieberman a promis de fournir des systèmes de défense aérienne de pointe à l’Azerbaïdjan pour mettre en place un système de défense renforcée à la frontière avec l’Arménie. En outre, l’Azerbaïdjan continuera d’acheter à Israël des drones, qui se sont avérés très efficaces au cours des hostilités dans la zone du conflit arméno-azerbaïdjanais en avril 2016, a ajouté ce média.
Naturellement, Moscou veut couper l’herbe sous le pied d’Israël, surtout après la destruction de l’avion Iliouchine Il-20 au-dessus de la Syrie. Le Kremlin ne voudrait pas que l’Azerbaïdjan — un pays clé en Transcaucasie — coopère étroitement avec Israël.
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, s’est rendu en Russie en septembre 2018. Aliev a ensuite déclaré publiquement que l’Azerbaïdjan avait acheté des armes à la Russie pour un montant total de 5 milliards de dollars. Selon le dirigeant azerbaïdjanais, la Russie est « le plus important producteur et fournisseur de produits militaires sur les marchés internationaux ». L’Azerbaïdjan continuera donc à moderniser son armée avec l’aide de la Russie.
L’Azerbaïdjan va-t-il devenir un participant à part entière à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ? Il convient de rappeler que l’Azerbaïdjan est membre du Mouvement des pays non alignés, ce qui l’oblige à rester neutre en matière de politique étrangère et à s’abstenir de toute alliance de défense.
Néanmoins, l’Azerbaïdjan pourrait rejoindre l’OTSC, si Poutine permet à Aliev de mener une opération militaire rapide pour reprendre le contrôle de cinq zones adjacentes au Haut-Karabakh (les cinq territoires sont actuellement occupés par des troupes arméniennes).
La réaction de Poutine à cette proposition n’est pas encore connue. Beaucoup de choses dépendront de la politique du nouveau dirigeant arménien Nikol Pashinyan. S’il continue à soustraire l’Arménie à l’influence de Moscou pour établir des liens plus étroits avec l’UE et l’OTAN, Moscou ne se réjouira pas d’une telle évolution.
De plus, Poutine avait dit lors de sa rencontre du mois dernier avec son homologue azerbaïdjanais que les relations entre leurs deux pays étaient devenues stratégiques. Lieberman a lui aussi rencontré le mois dernier Aliev.
La République d’Azerbaïdjan est considérée par Israël comme un grand marché pouvant être inondé par les armes israéliennes.