Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau évoqué le lancement d'autres opérations militaires transfrontalières après le Bouclier de l'Euphrate de 2017 et le Rameau d'olivier en Syrie. Selon lui, les soldats turcs sont prêts à de nouvelles missions.
La Turquie a lancé en août 2016 une opération baptisée « Bouclier de l’Euphrate » visant le groupe terroriste Daech, mais également les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, qu’Ankara considère comme des « terroristes ». Elle a pris fin le 29 mars 2017.
À New York où il est arrivé vers 23H (heure turque) pour assister à l'Assemblée générale des Nations unies, le président Erdogan s’est adressé à la communauté turque et musulmane au cours d’une activité du TASC (Comité d’orientation nationale turco-américain). « J’espère que dans la prochaine période, nous allons multiplier les zones de sécurité en Syrie, de façon à englober l’Est de l’Euphrate. Nous allons poursuivre notre lutte jusqu’à la fin de la menace terroriste contre notre pays et l’élimination de tous les groupes s’attaquant à l’avenir de la Syrie », a-t-il indiqué.
Dans un discours, Erdogan a affirmé que l'armée turque avait nettoyé une zone de 4 000 kilomètres carrés des terroristes de Daech et des YPG-PYD-PKK dans le cadre des opérations Bouclier de l'Euphrate et Rameau d'olivier en Syrie.
Il a par ailleurs dénoncé « ceux qui critiquent abondamment les opérations légitimes menées par la Turquie contre les terroristes de Daech et du PKK », et « ne font rien face aux régimes et administrations qui ont recours au terrorisme d’État ».
Il a évoqué la livraison de 18 mille camions et 3 mille avions remplis d’armes et de munitions aux groupes affiliés au PKK par les États-Unis. « Nous les avons déjà avertis et nous ne nous attendions pas à une telle prise de position de la part de notre allié stratégique », a-t-il lancé.