Hassan Behechtipour, expert iranien des questions ayant trait à la Russie et à l’Euroasie, s’est penché sur l’importance du sommet tripartie de Téhéran auquel ont participé les chefs d’État iranien, russe et turc.
« La réunion tripartite à Téhéran entre les présidents iranien, russe et truc revêt une importance tridimensionnelle », a affirmé Behechtipour.
1. En fait, ce sommet offre une occasion d’en finir avec les terroristes opérant dans la province d’Idlib en menant des coordinations avec le gouvernement syrien. Il paraît que grâce aux coopérations entre l’Iran, la Russie et la Turquie, tous les complots ourdis par les États-Unis seront déjoués.
2. Alors que Washington a imposé des sanctions contre ces trois pays, la coopération au plus haut niveau entre Téhéran, Moscou et Ankara enverra un message significatif aux États-Unis et à leurs alliés, à savoir Israël et l’Arabie saoudite. Ce message pourrait être analysé de plusieurs points de vue. Le point le plus important est qu’il marque la fin de l’unilatéralisme et que les États-Unis ne pourront pas imposer leurs exigences aux peuples et aux gouvernements de la région. Le maintien d’Assad au pouvoir et l’éradication du terrorisme en Syrie en témoigne.
3. L’organisation d’une telle rencontre à Téhéran, qui aura des répercussions déterminantes sur l’avenir de la sécurité au Moyen-Orient, sera sans doute considérée comme un succès considérable pour l’Iran, car elle prouve que malgré les pressions américaines visant à isoler l’Iran sur la scène internationale, Téhéran a réussi à s’imposer comme un acteur incontournable des coordinations et des coopérations politiques et sécuritaires sur la scène régionale.
Et Hassan Behechtipour de conclure : « Quels que soient les résultats du sommet tripartite irano-russo-turc à Téhéran, ils témoignent indubitablement de la volonté de l’Iran de rétablir la paix et la sécurité dans la région via des efforts diplomatiques au plus haut niveau. Sans l’ombre d’un doute, une diplomatie tripartite, qui pourrait devenir à l’avenir quinquépartite avec la participation de la Syrie et de l’Irak, permettrait de gérer parfaitement la crise au Moyen Orient. »