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Syrie : le Hezbollah rejette toute négociation secrète avec les USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants du Hezbollah libanais. (Photo d'archives)

Alors que la guerre contre la Syrie entre dans sa phase finale avec en perspective la libération d'Idlib, les ennemis de l'État syrien tirent leurs dernières cartouches. Une information largement relayée par les médias israéliens a fait état d'entretiens secrets des États-Unis avec le Hezbollah concernant un retrait des combattants de la Résistance de Syrie et du feu vert du Hezbollah. Cette information vise évidemment à suggérer qu'il existe des divergences au sein de l'axe de la Résistance, entre le Hezbollah d'une part et l'Iran de l'autre. Et pourtant l'info a l'allure d'une extravagante intox.

Le mouvement de la Résistance libanaise, Hezbollah, a tenu tout de même à y réagir et il a rejeté d'emblée, mardi 4 septembre, toute négociation secrète avec les États-Unis ou un quelconque accord avec ce pays sur son retrait de Syrie, en échange de certaines concessions. L'information reste évidement concise en ce qui concerne les "concessions US" à consentir au Hezbollah. Le mouvement se trouve en réalité et depuis l'investiture de Donald Trump en ligne de mire de Washington. Américains et Israéliens, désormais bien conscients, du poids de la Résistance libanaise à l'échelle régionale, en sont à menacer même d'attaquer et de sanctionner le Liban.

Mais au moment où cette "intox" tombait sur les télex, de très violents combats se déroulaient à l'Est de la Syrie, non loin d'al-Tanf où se trouve la base militaire US. L'armée syrienne et les combattants du Hezbollah et des Hachd al-Chaabi encerclent désormais la base militaire US et leur étau se resserre autour du site où sont massés outre les forces spéciales US/OTAN/Israël, les agents daechistes de Washington. 

Il y a une semaine, certains médias libanais avaient fait part de la rencontre secrète, en juin, d’une délégation américaine avec les responsables du service de renseignement syrien. Selon ces sources médiatiques, les représentants de Washington auraient proposé le retrait des troupes américaines de Syrie en contrepartie de la sortie de "l’allié iranien de Bachar al-Assad" du pays, de "l’échange d’informations sur les terroristes" et de "l’acquisition d’une part de la vente de pétrole syrien". La réaction du Hezbollah à cette information n'a pas tardé : le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais Cheïkh Naïm Qassem a démenti cette rencontre en soulignant que « même si une telle proposition avait été faite par les Américains, le Hezbollah ne l’aurait jamais acceptée ».

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais Cheïkh Naïm Qassem. ©Reuters

Lors d’un discours, dimanche, à l’occasion de la cérémonie de remise de diplômes à Nabatiyeh, au sud du Liban, il avait déjà dit : « Toutes les conditions posées par Washington pour une solution en Syrie sont insensées. C'est au vainqueur de poser des conditions et les États-Unis ont été vaincus et n'ont pas le droit de demander au Hezbollah et à l'Iran de sortir de Syrie ».

Il a ajouté que les Américains « ne peuvent pas imposer de formule en ce qui concerne la sécurité du territoire syrien parce qu'ils ont perdu, tout comme ceux avec qui ils sont alliés ». 

Le Hezbollah et l'Iran sont engagés dans le conflit syrien aux côtés du gouvernement syrien pour l’aider à combattre les groupes terroristes et takfiristes, alors que les États-Unis dirigent une soi-disant coalition internationale, déployée au titre de la lutte contre Daech, mais qui ne suit d’autres objectifs que d’occuper le territoire syrien et de faire main basse sur les ressources et la richesse nationales, pour enfin démembrer le pays. Cette coalition qui a du mal à s'avouer vaincue menace désormais de déclencher une grande guerre, si l'État syrien se fait restituer la dernière enclave encore occupée par les terroristes, à savoir Idlib. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV