Selon le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais, les conditions posées par les États-Unis pour proposer une solution à la crise syrienne n’ont pas de sens et Washington n’a pas le droit de poser ses conditions.
S’exprimant lors d’une cérémonie à Nabatieh au sud du Liban, Cheikh Naïm Qassem a déclaré que « c’est le vainqueur qui pose ses conditions » et ce alors que « les États-Unis sont les vaincus ».
« Ils n’ont donc pas le droit de dire que l’Iran et le Hezbollah doivent se retirer de Syrie. Les Américains ne sont pas à même de changer les équations sécuritaires au Liban. Car eux-mêmes et leurs alliés ont tous échoué », a déclaré ce haut membre du Hezbollah.
Il a appelé tous les groupes, qui comptaient sur les USA, à réviser leurs relations avec eux, puisque les États-Unis « sont le grand Satan, traître et menteur ».
D’après lui, les évolutions au Yémen montrent bel et bien que les Américains ne respectent pas même les droits des femmes et des enfants.
« Quand est-ce que les Américains se sont engagés à respecter un accord qu’ils avaient signé avec un quelconque pays ? Mais ils échouent puisqu’ils sont oppresseurs. Les États-Unis n’ont pas de conscience ni éthique. À présent, ils sont alliés de l’Arabie saoudite, mais les Saoudiens subiront le premier coup de la part des Américains », a-t-il ajouté.
Dans une autre partie de ses propos, le secrétaire général adjoint du Hezbollah a tenu à faire allusion aux évolutions de la Palestine et d’ajouter : « Si tout le monde pense que la décision du président américain Donald Trump d’appliquer le « Deal du siècle » se réalisera, que Qods sera annexée à Israël et que le retour des réfugiés sera annulé, nous disons que non, cela ne se produira pas, car les combattants palestiniens ne toléreront pas le « Deal du siècle ».
S’agissant du régime israélien, il a affirmé : « Il est connu pour tout le monde que désormais Israël n’est pas en mesure de déclarer la guerre contre le Liban quand bon lui semble. Auparavant, il décidait de faire la guerre, il le faisait et obtenait des acquis, mais aujourd’hui, ils pensent combien les effets de la guerre pourraient leur être dévastateurs ; voilà pourquoi ils patientent et réfléchissent avant toute intervention. »
Naïm Qassem a par ailleurs estimé que la force de dissuasion et de défense de la Résistance était à l’origine de l’impuissance israélienne à entrer dans une guerre contre le Liban.
