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Syrie : al-Qaïda prendra-t-il le relais à Daech ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Affrontements entre al-Qaïda et Daech à Yarmouk en Syrie, le 28 juin 2016. ©Mashregh News

Le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU a souligné que le groupe terroriste al-Qaïda pourrait passer le relais aux terroristes de Daech en Syrie.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU tenue hier, jeudi 23 août, Vassili Nebenzia a déclaré qu’al-Qaïda pourrait prendre le relais à Daech pour empêcher le rétablissement de paix en Syrie.

Représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, Vassili Nebenzia. ©AFP

« Une fois que Daech sera éradiqué, al-Qaïda et ses affiliés pourraient prendre l'initiative de freiner le règlement pacifique de la crise en Syrie», a-t-il expliqué.

« Mettre fin à la menace de Daech, d’al-Qaïda et des groupes affiliés qui leur sont liés ne sera possible que sur la base d'un véritable consensus. En Syrie, Daech est nourri en armes, fournies par les institutions semi-légales et certains pays étrangers », a-t-il fait savoir avant d’ajouter : « Les témoignages sur la livraison des armes aux terroristes, depuis l’étranger en particulier par le biais de structures semi-légales et même par des services secrets de certains pays se sont entassés ».

Dans une autre partie de ses propos, il a souhaité que ce problème soit mis en examen entre le 3 et le 4 septembre à Moscou au cours d’une conférence internationale consacrée à la lutte contre la livraison d'armes illégales et le terrorisme international.

La Syrie est confrontée à une crise depuis mars 2011. Des troupes gouvernementales combattent des groupes terroristes affiliés à divers groupes terroristes notamment Daech et le Front al-Nosra, placés sur la liste noire de l'ONU.

Plusieurs réunions ont été organisées à Genève et à Astana pour trouver une issue à la crise syrienne. Le "Congrès du dialogue national syrien" a également eu lieu du 29 au 30 janvier à Sotchi, en Russie. L’Iran, la Turquie et la Russie coopèrent déjà sur le dossier syrien, notamment après la mise en place du processus d’Astana, qui a permis l’instauration successive de quatre zones dites de « désescalade » sur le terrain en Syrie. Ces zones ont non seulement permis de diminuer les tensions sur le terrain, mais aussi de réunir autour d’une table des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition.

La mise en place d'un comité qui se penchera sur l'élaboration d'une nouvelle Constitution syrienne était l’un des acquis importants de ce sommet.

Dans leur communiqué final, les participants ont insisté sur le respect de la souveraineté et de l'unité territoriale de la Syrie après sept années de guerre qui ont ravagé ce pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV