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Irak : l’émissaire de Donald Trump ne réussit pas diviser les Irakiens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Brett McGurk (2e à gauche), envoyé spécial du président américain pour l’Irak et la Syrie, rencontre des partis politiques irako-kurdes dans la ville de Souleymanieh, le 22 mai 2018. ©AFP

Le quotidien saoudien Al-Hayat, qui paraît à Londres, a rendu public, le mercredi 22 août, un article avec pour titre « Échec des négociations de la délégation américaine avec les groupes sunnites en Irak ».

Le quotidien saoudien Al-Hayat a indiqué que les négociations entre Brett McGurk, émissaire du président américain en Irak, et les groupes sunnites irakiens avaient fini dans une impasse en raison du désaccord à propos du candidat à la présidence du Parlement.

« Brett McGurk est arrivé le mardi 21 août à Erbil où il a rencontré les responsables du Parti démocratique du Kurdistan et les représentants des groupes sunnites de cette ville dans l’espoir de pouvoir les exhorter à sceller une alliance avec les coalitions de Saeroun, d’al-Hikma et d’al-Nasr qui n’ont pas réussi, dimanche, à former un bloc majoritaire en raison du retrait de certains partis politiques », indique Al-Hayat.

Le quotidien saoudien s’est ensuite référé à une source bien informée pour rapporter que les partis sunnites réclamaient des garanties écrites les assurant que leur candidat favori occupe le poste de président du Parlement, qui est généralement réservé aux sunnites. Or, les partis sunnites divergent profondément sur le candidat à ce poste, souhaitant chacun y voir une personne différente.

« Les partis sunnites et kurdes s’attendent à ce que les partis chiites forment un bloc parlementaire majoritaire pour qu’ils puissent ensuite négocier avec eux. Cependant, les nouvelles alliances qu’ont scellées les partis politiques chiites font qu’ils ont besoin plus que jamais d’une alliance avec les sunnites et les Kurdes », ajoute le quotidien londonien.

Des sources politiques irakiennes bien informées avaient déjà fait part des ingérences de Brett McGurk dans le processus de mise en place du nouveau gouvernement irakien et de ses plans destinés à attiser les divergences entre les groupes politiques chiites.

Selon les mêmes sources, « les groupes politiques chiites sont mécontents des ingérences de McGurk et de la transformation de son rôle, à l’origine sécuritaire, en un rôle militaire et politique ».

« McGurk tente de semer la zizanie entre les chiites irakiens et il a annoncé aux leaders des blocs politiques ayant gagné les élections que Haïder al-Abadi resterait la seule option de Washington pour occuper le poste du Premier ministre. L’émissaire de Donald Trump a même menacé que si les partis chiites empêchaient al-Abadi de briguer un autre mandat, un gouvernement de salut national serait mis en place avec al-Abadi à sa tête », a-t-on appris des mêmes sources.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV