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Les Arabes israéliens protestent contre la loi sur « l’État-nation juif »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La manifestation des palestiniens vivant les territoires occupés de la Palestine contre la loi ségregationniste sur l'Etat-nation juif, 11 août 2018. ©AFP

Des dizaines de milliers d’Arabes israéliens ont manifesté, samedi 11 août, au centre de Tel-Aviv, contre la loi sur « l’État-nation juif ».

Selon la chaîne Al-Mayadeen, près de 30.000 Arabes israéliens se sont réunis, samedi soir, sur la place Rabin à Tel-Aviv pour la deuxième manifestation consécutive de grande ampleur contre la loi sur « l’État-nation juif », loi controversée récemment adoptée par le Parlement israélien (Knesset).

Les manifestants ont réclamé l’annulation de cette loi, menaçant de renforcer leur mouvement de contestation contre cette loi raciste.

Les protestataires arabes israéliens ont scandé des slogans tels que « Non à la loi sur l’État-nation », « oui à l’égalité » ou encore « justice et égalité maintenant ».

Des Juifs israéliens se sont joints aux manifestants qui ont crié en hébreu et en arabe « égalité, égalité », « on ne se taira pas, l’Apartheid ne passera pas ». Ils ont traité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « fasciste ».

Le rassemblement a eu lieu à l’initiative de l’organisation non gouvernementale représentant la minorité arabe israélienne, qui constitue 17,5 % de la population.

Adoptée le 19 juillet, par une courte majorité (62 voix contre 55) au Parlement israélien, bien sûr avec le soutien de Benjamin Netanyahu, cette loi accorde aux juifs le droit « unique » à l’autodétermination en Israël et proclame que l’hébreu est la seule langue officielle d’Israël, l’arabe n’ayant qu’un statut « spécial » qui n’a pas été défini.

Elle stipule également que « l’État considère que le développement des implantations juives relève de l’intérêt national et que l’État prendra les mesures nécessaires pour encourager, promouvoir et servir cet intérêt ».

Un groupe de 14 organisations juives américaines ont également exprimé leurs préoccupations au sujet de cette loi controversée dans une lettre adressée au chef de l’opposition de la Knesset, Isaac Herzog.

Depuis son adoption, cinq appels ont été déposés contre la loi devant la Cour suprême.

Trois membres de la Knesset, dont deux Druzes, ont d’ores et déjà contesté la loi devant la Cour suprême de justice. Les pétitionnaires ont demandé au tribunal d’annuler la loi ou du moins certains de ses articles pour violation des droits fondamentaux, dont le droit à l’égalité. Ils disent que la loi ne reconnaît aucun statut aux minorités et privent les Druzes et les autres de leurs droits fondamentaux, malgré leur loyauté et les services qu’ils ont rendus à Israël.

Source des photos: AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV