C’est en colère que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a quitté une rencontre organisée avec les leaders druzes, jeudi soir, lorsqu’un éminent militant de cette communauté et ancien général de brigade de l’armée israélienne, Amal Asad, a critiqué la loi controversée sur « l’État-nation du peuple juif » qui a été adoptée le mois dernier.
Cette rencontre tendue a eu lieu au siège de l’armée israélienne à Tel-Aviv, deux jours avant un mouvement de protestation massif à Tel-Aviv organisé par des militants druzes et des adversaires de la loi sur l’État-nation.
Le général de brigade réserviste Amal Asad a déclaré à Netanyahu que les Druzes n’étaient pas intéressés par un nouvel ensemble d’avantages, mais qu’ils voulaient tout simplement avoir le sentiment d’appartenir à la nation, rapporte RT.
Contrarié, Netanyahu s’est alors levé en disant qu’il ne tolérerait pas le manque de respect envers un Premier ministre ou envers Israël. Par la suite, il a suggéré que la réunion continue dans son bureau en présence d’un panel de participants moins importants, parmi lesquels le chef spirituel druze, le cheikh Muafak Tarif, et les maires des villes druzes, mais sans Amal Asad et les anciens autres haut gradés de l’armée qui mènent la campagne contre la nouvelle législation israélienne.
Selon Asad, lors d’un point de presse après la réunion, Tarif a refusé d’assister à une réunion restreinte et Netanyahu a donc quitté les lieux.
Netanyahu aurait apparemment été en colère suite à un post récent écrit par Asad sur Facebook dans lequel il avait accusé le Premier ministre de faire emprunter à Israël une trajectoire menant à un « État d’apartheid », et où il avait qualifié la loi de « mauvaise et raciste », rapportent les médias israéliens.
La population des Druzes israéliens atteint les 140 000 personnes, qui vivent dans les villages de Karmil et Jalil. Le régime de Tel-Aviv cherche à les expulser sous prétexte qu’ils ne sont pas juifs.
Les Druzes israéliens sont une communauté parmi d’autres qui vivent en Palestine occupée.