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Syrie: le compte à rebours commence pour les terroristes à Idlib

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat syrien fait un geste alors qu'il roule dans une voiture dans la ville de Quneitra, sur les hauteurs du Golan syrien, le 27 juillet 2018. ©AFP

Après en avoir fini avec les terroristes dans le Sud, l’armée syrienne se concentre sur le front du Nord et Idlib.

« Simultanément au retour des déplacés syriens dans leurs villes, il faut éradiquer le terrorisme dans la région notamment à Idlib », c’est ce qu’a réaffirmé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devant un parterre de journalistes.

Le ministère russe de la Défense a annoncé que des terroristes de Tahrir al-Cham et d’autres groupes terroristes ont été déployés dans les provinces septentrionales de Hama et Lattaquié et au sud-ouest d’Alep où ils attaquent des zones résidentielles.

Le ministère a appelé les chefs des groupes terroristes à mettre fin à leurs actes de provocation.

Lors d'une réunion la semaine dernière à Damas avec une délégation russe, le président Bachar Assad a averti que la province d’Idlib était sa nouvelle priorité. « La nouvelle stratégie de l’armée syrienne consiste à sécuriser les frontières turco-syriennes d’où des hommes armés, des armements et des milliards de dollars d’aides financières s’infiltrent en Syrie », a-t-il indiqué.

« Étant donné que la ville d’Idlib fait partie des zones de désescalade et que la Turquie est proche, certains pensent que l’opération débutera plus tard que prévu à cause de son coût élevée », lit-on dans un article signé par Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm publié à Londres.

Les autorités militaires et politiques turques évitent une confrontation avec Moscou et l'armée syrienne. En effet, Ankara n’a pas réagi lorsque la ville d’Alep faisait l’objet des raids aériens de l’aviation russe et des opérations terrestres de l’armée syrienne.

Mais le point qui mérite réflexion c’est que les provinces du Sud dont se sont emparées l’armée syrienne, figuraient dans la zone de désescalade. Israël avait averti l’armée syrienne de ne pas s’y approcher. Forte du soutien de son peuple et de son armée, l’armée syrienne a fait fi de ces menaces et a lancé des attaques foudroyantes contre ces régions pour y liquider des terroristes.

« Un nouveau front a été formé sous les auspices des services du renseignement turcs, front qui englobe les groupes terroristes d’Ahrar al-Cham, Nour al-Din al-Zenki et Jaïsh al-Ahrar, dont l’objectif est d'affronter le groupe Hayat Tahrir al-Cham, dirigé par Abou Mohammed al-Joulani qui s'est rendu maître de 60% d’Alep », précise Atwan. 

Et d'ajouter: « Il est probable que cette mesure ait été adoptée en coordination avec les Russes afin d’empêcher le lancement d’une attaque contre Idlib, assimilée à ce qui a eu lieu dans le sud de la Syrie.

À Idlib, il n’existe pas de place pour les terroristes qui ne s’y sont pas rendus à l’armée syrienne et n’ont pas accepté le processus de paix. Soit ils seront tués à Idlib par l’armée syrienne, soit aux frontières turques par les forces turques. Dans tous les deux cas, ils se trouvent dans le couloir de la mort.

La Turquie est en désarroi. Si elle se livre à une confrontation avec la Syrie, elle perdra ses alliés russes. D’autre part, Ankara n’enregistre plus les demandeurs d’asile syriens et le gouvernement turc cherche à se débarrasser de 3,5 millions de déplacés syriens. Or, il a montré son intérêt à en finir avec le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham. »

Idlib est une province du nord-ouest proche de la Turquie. Elle est entourée à l’est par Alep, au sud par Hama et à l’ouest par Lattaquié. Septième province syrienne par sa superficie, sa population avoisinait les 1,5 million d'habitants avant 2011.

Plusieurs groupes terroristes dont le Front al-Nosra rebaptisé Hayat Tahrir al-Cham ont été déployés à Idlib. Depuis juillet 2017, leurs agissements ont multiplié.

Daech s’est emparé des villages et des districts qui se situent entre Hama et Idlib, des régions considérées comme une pomme de discorde entre Hayat Tahrir al-Cham et Daech qui s'en est emparé.

Les terroristes du Harakat Nour al-Din al-Zenki, Jaïch al-Ahrar, Faylaq al-Cham et Jaïch al-Izza (affilié à l’Armée syrienne libre) et d'autres groupes opèrent à Idlib.

La bataille baptisée Tempête de tigre a déjà commencé il y a quelques jours dans le nord de la Syrie et les terroristes y connaîtront le sort vécu par les takfiristes dans le Sud: 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV