« Non-réalisable », c’est ainsi qu’a qualifié l’ambassadeur russe en poste à Israël, la demande d’Israël d’ « expulser » l’Iran de la Syrie.
S’exprimant le lundi 30 janvier à l’antenne de "Channel 10" de la télévision israélienne au sujet de la demande, maintes fois exprimée du régime de Tel-Aviv, de « chasser » l’Iran de la Syrie, l’ambassadeur russe en Israël, Anatoly Viktorov, a insisté sur le fait que son pays ne peut pas forcer l’Iran à se retirer de la Syrie.
« Les Iraniens jouent un rôle très, très important dans nos efforts communs pour éliminer les terroristes de Syrie. C'est pourquoi nous considérons comme non-réaliste l'exigence d'Israël d'expulser les troupes étrangères » de Syrie, a affirmé en anglais l'ambassadeur à la chaîne de télévision privée israélienne, cité par i24news.
Réagissant aux spéculations médiatiques au sujet d’une éventuelle pression russe pour que l’Iran se retire de la Syrie, le diplomate a déclaré :
« La présence iranienne en Syrie est totalement légitime selon les principes de l'ONU », a-t-il renchéri. Interrogé sur la possibilité que Moscou expulse les Iraniens de la Syrie l'ambassadeur a répondu explicitement: « non, nous ne pouvons pas les forcer ».
S’agissant du mécontentement, maintes fois exprimé d’Israël, sur la présence du front de la Résistance (Hezbollah) près du Golan occupé, l’ambassadeur russe a déclaré qu'en cas du respect de l’accord signé en 1974 avec la Syrie, seuls les soldats syriens y seraient présents.
Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qui appartenait à la Syrie avant la guerre des Six Jours.
Le Premier ministred’Israël, Benjamin Netanyahu n'a cessé d'exiger ces derniers mois que les alliés régionaux de Moscou et de Damas, à savoir l'Iran et le Hezbollah, se retirent de la Syrie et ne s'y implantent pas militairement.
La présence de l’Iran en Syrie, c'est à la demande du gouvernement syrien et légitime, pour lutter contre le terrorisme et Daech.
Sputnik vient de confirmer de son côté le retour triomphale de l'armée syrienne à al ligne de désengagement de 1974 au bout de deux mois d'opérations militaires à Deraa et à Quneitra et aux portes du Golan occupé.