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Navire de combat Dammam: la nouvelle cible du Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le navire de combat saoudien Damman, une frégate furtive de la classe La Fayette. (Archives)

Le navire de guerre Dammam est le navire le plus moderne dont dispose la marine saoudienne. Il est équipé de missiles sol-air Aster 15 et de radars Castor.

Le conflit au Yémen a connu la semaine dernière une évolution spectaculaire : les forces d’Ansarallah (Houthis) ont visé un navire Dammam près de la côte ouest du Yémen, dans le détroit de Bab el-Mandeb.

Les autorités saoudiennes ont aussitôt annoncé qu’un tanker avait été légèrement endommagé dans l’attaque.

Néanmoins, aucune des parties belligérantes n’a apporté les preuves de ses allégations sous forme de vidéo ou de photographie.    

D’autre part, le militant anti-régime saoudien connu sous le nom de Mujtahid, qui a accédé à la notoriété en divulguant des informations secrètes au sujet de la famille royale, a écrit sur Twitter que le navire visé par Ansarallah était un navire de combat : « Pour ne pas reconnaître la puissance du camp yéménite, le prince héritier Mohammed ben Salmane a prétendu qu’il s’agissait un tanker. » « L’idiot n’a pas compris que reconnaître l’incapacité à maintenir la sécurité dans le détroit de Bab el-Mandeb, après trois années de guerre, est encore plus périlleux que d’avouer l’attaque contre un navire de guerre », a-t-il estimé.

Auparavant, un navire de transport émirati Swift et un navire saoudien baptisé al-Madinha avaient été visés par les forces yéménites. Des attaques aussitôt démenties par Riyad.

L’Arabie saoudite commande des frégates de la classe La Fayette

Le navire furtif de la classe La Fayette est un navire multifonctionnel de fabrication française. Ce modèle a remporté de beaux succès à l’export, à Taïwan d’abord (6 exemplaires) puis dans des versions évoluées en Arabie Saoudite et à Singapour.

L’armée saoudienne en a commandé trois pour répondre à des besoins spécifiques à une défense antimissile. Le coût total de leur achat a été évalué à 3,4 milliards de dollars. Baptisés Riyad, La Mecque et Dammam (du nom de trois villes importantes du royaume), ces navires ont été livrés à l’Arabie saoudite entre 2002 et 2004.

Le Dammam est équipé d’un système de défense ultra sophistiqué fourni par la France et capable de déjouer les attaques de missiles Cruz et de drones.

Un seul tir de missile de l’armée yéménite a suffi pour remettre en question le système de défense français et pour endommager un navire estimé à plusieurs millions de dollars. Le pouvoir balistique du Yémen est indéniable ; par contre, la défaillance de ce système de défense antimissile, dont l’armée française se targue, est sujette au débat.

Si des missiles et des drones moins avancés que ceux de l’Iran ou du Liban peuvent susciter des dégâts aussi importants, on se demande ce que pourrait causer un face-à-face avec les forces armées iraniennes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV