Après avoir largement servi les intérêts américains au Yémen, les Émirats trouvent un terrain de combat, et ce, à l'instigation des Américains. Selon le commandement des opérations US au Moyen-Orient, les "forces émiraties" intégreront l'OTAN en mission en Afghanistan. Alors même que les États-Unis renforcent leur présence militaire dans ce pays situé à la porte d'entrée de l'Asie et qu'ils y évacuent par milliers les terroristes de Daech, défaits en Irak et en Syrie, l'irruption des EAU sur la scène afghane est bien significative. Selon des experts, les officiers des Émirats auraient désormais pour mission de "former les terroristes takfiristes" à l'effet de les employer pour des attaques à venir contre les voisins de l'Afghanistan.
Lors d’une conférence de presse conjointe tenue à Kaboul en présence du général américain Joseph Votel, commandant des opérations militaires américaines au Moyen-Orient, le général américain John Nicholson, commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan a repris l'éternel argument de combat contre le terrorisme qui s'éternise en Afghanistan. L'intéressé a qualifié de "dangereux" Daech, dont les chefs de guerre sont toutefois évacués à bord de hélicoptères de combat US en Afghanistan.
« Ce groupe n’a aucune place en Afghanistan et il devra être combattu. C'est dans ce droit fil que les Émirats arabes unis vont dépêcher leurs forces spéciales en Afghanistan pour nous aider dans ce combat », a-t-il souligné sans crainte de ridicule. Ces derniers jours, des officiers saoudiens et émiratis qui se sont battus pendant sept ans contre l'armée et l'État syriens ont été évacués de Syrie, déguisés en "Casques blancs". Israël et la Jordanie ont directement supervisé ce processus d'évacuation.
Pour bon nombre d'analystes politiques, les événements qui se précipitent en Afghanistan augurent d'une nouvelle grande bataille à venir, les États-Unis et leurs alliés s'apprêtant à ouvrir un nouveau front contre l'Iran, la Russie et la Chine, cette fois en Afghanistan. Les propos du général Joseph Votel sont d'ailleurs bien significatifs : «Il est possible que Daech s’infiltre depuis l'Irak et la Syrie, mais nous n'avons pas assisté pour le moment à un transfert massif de Daech en Afghanistan ».