La destruction d’un avion de chasse syrien témoigne d'une nouvelle évolution dans les positions du régime de Tel-Aviv. Elle est considérée comme une tentative d'intervenir directement dans la crise syrienne en soutien aux terroristes.
Abdel Bari Atwan, journaliste et analyste arabe, a consacré le mardi 24 juillet un article sur les agissements d'Israël à l’encontre de la Syrie. « La décision d’Israël de frapper un chasseur de l’armée de l’air syrienne sur les hauteurs du Golan alors qu’il menait des frappes contre les positions des terroristes en Syrie, est une action dangereuse. C'est une provocation sans précédent », a-t-il estimé.
L’armée syrienne a annoncé que cette action prouvait une fois de plus le soutien total d’Israël aux groupes terroristes. « L’ennemi israélien a fait preuve, une fois de plus, de son soutien aux groupes terroristes en attaquant un de nos avions de combat qui se trouvait dans l'espace aérien syrien et ciblait les fiefs des terroristes dans la région de Saïda, près de Yarmouk », a rapporté l’agence de presse SANA, citant une source militaire sous le couvert de l’anonymat.
La tension est montée d'un cran il y a deux jours après que le régime de Tel-Aviv a transféré 400 membres des Casques blancs syriens vers Israël.
L’évacuation des membres de cette organisation considérée comme des plus extrémistes par Damas a commencé suite à un entretien téléphonique du président américain Donald Trump avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Il est très probable que la multiplication des actes provocateurs d’Israël en Syrie vise à pousser l’axe de la Résistance irano-syrienne à une confrontation militaire à part entière.
L'aviation israélienne a mené il y a trois jours une attaque de missiles contre une base syrienne dans la région de Hama.
Selon les médias, Tel-Aviv a rejeté l'offre du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui préconisait d'éloigner les forces pro-iraniennes à 100 kilomètres des frontières syriennes avec le Golan occupé.
« Nous ne savons pas si cette attaque s’inscrit dans le cadre d'un nouveau plan israélien visant à intervenir directement en Syrie, ou si elle est un avertissement du régime aux commandants de l'armée syrienne de ne pas s’approcher des hauteurs du Golan.
La Russie a condamné l'attaque d'Israël contre le chasseur syrien. La tension est entrée dans une nouvelle phase dans le sud de la Syrie. Nous ne pensons pas que la destruction du bombardier syrien soit un événement aléatoire, mais elle dénote une nouvelle évolution des positions israéliennes. Israël veut intervenir directement dans le conflit syrien, en soutien aux groupes terroristes qui, au cours des sept dernières années, se sont déployés sur les fronts du sud. Par une seule de leurs cartouches n'a atteint les forces d'occupation israéliennes », lit-on dans Rai al-Youm.