L’ambassadeur d’Irak à Moscou a déclaré que Bagdad était contre la création des bases militaires permanentes américaines dans le pays.
« Bagdad n’acceptera jamais le déploiement de bases militaires permanentes américaines sur le territoire irakien », a déclaré l’ambassadeur irakien dans une interview accordée à TASS.
Il a souligné qu’il ne savait rien des plans des États-Unis pour déployer des bases militaires en Irak, mais que le gouvernement de son pays dirait « non » aux Américains, s’ils décidaient de créer des bases militaires en Irak.
Haidar Mansour Hadi a indiqué :
« Je ne pense pas que l’Irak acceptera d’avoir une présence permanente des bases américaines. Le gouvernement irakien a, à maintes reprises, déclaré qu’il n’y avait pas de bases américaines dans le pays et nous insistons sur le fait que la souveraineté de l’Irak est notre priorité numéro un. Toutefois, il appartient au gouvernement de décider de la présence des bases américaines en Irak ».
Auparavant, Asaïb Ahl al-Haq, l’une des composantes des Hachd al-Chaabi, avait très clairement manifesté, mercredi 11 juillet, son opposition à toute présence militaire de l’OTAN en Irak affirmant que le pays n’avait nullement besoin des troupes occidentales pour assurer sa sécurité. Selon eux, les États-Unis tentent de faire traîner leur présence militaire en Irak, en l’occurrence dans le cadre de la mission imminente de l’OTAN.
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Les États-Unis ont retiré leurs forces d’Irak en décembre 2011 pour y rentrer en août 2014 sous prétexte de lutter contre Daech. En décembre 2017, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a officiellement annoncé la l'échec de Daech face à l’armée et les forces de la Résistance irakiennes. Début février 2018, le Premier ministre irakien a déclaré que Bagdad avait adopté un plan de diminution progressive des forces de la coalition américaine dans le pays.
Selon les médias irakiens, quelque 5.500 soldats américains sont actuellement présents en Irak, notamment dans les régions frontalières avec la Syrie au nord et à l’ouest du pays.
En mars dernier, les législateurs irakiens ont demandé au gouvernement de préciser la date du retrait des forces étrangères d’Irak. Le cabinet de Bagdad n’a néanmoins pas toujours répondu à la demande des législateurs.