La guerre commerciale à laquelle se livrent les grandes puissances a gagné la réunion de deux jours des ministres des Finances du G20 à Buenos Aires en Argentine. Lors de cette réunion internationale, les Européens tenteront de rallier d’autres membres du G20 à leur approche actuelle consistant à faire pression sur Washington pour que le président américain Donald Trump change de politique commerciale.
Après les taxes douanières sur l'acier et l'aluminium, visant avant tout la Chine, les États-Unis menacent de surtaxer les importations automobiles européennes, de sanctionner les pays qui commercent avec l'Iran et ont promis de limiter de manière drastique leurs achats de produits chinois.
« L'Union européenne ne peut envisager de négocier un accord de libre-échange avec les États-Unis s'ils ne renoncent pas aux droits de douane sur l'acier et l'aluminium », a déclaré samedi le ministre français des Finances Bruno Le Maire.
M. Le Maire a ajouté que « cette guerre commerciale ne fera que des perdants, elle détruira des emplois et pèsera sur la croissance mondiale ». « Nous appelons les États-Unis à la raison, au respect des règles multilatérales et au respect de leurs alliés », a-t-il dit.
«Nous refusons de négocier avec un pistolet sur la tempe. C’est aux États-Unis de faire un pas pour enclencher une désescalade, et arranger tout ça», a dit fermement à des journalistes le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, cité par l’AFP
Quant au Fonds monétaire international (FMI), depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, il a averti que toute politique protectionniste mettrait en danger la croissance économique mondiale.
Le G20 s’est dit préoccupé par les tensions économiques et leurs effets négatifs sur la croissance économique mondiale.
À l’heure actuelle, de nombreux pays du monde, alliés ou rivaux des États-Unis, s’opposent sérieusement au protectionnisme de Trump, le considérant comme une violation des principes et des règles du commerce mondial et de la mondialisation.
La patronne du FMI, Christine Lagarde a averti que la guerre commerciale affecterait la croissance mondiale.
« Dans le pire des cas, les mesures commerciales actuelles pourraient avoir un impact à hauteur de 0,5 point de baisse du PIB mondial en 2020 », a averti Christine Lagarde lors d'une conférence de presse.
La dernière guerre commerciale US remonte aux années 1930 où en pleine stagnation économique, le Congrès a imposé de lourds tarifs douaniers ; décision qui a aggravé la situation économique, selon les économistes.
Dans la conjoncture actuelle, Donald Trump a opté pour une approche similaire et lancé une guerre commerciale identique, une guerre qui aboutira, d’après des experts, à l’isolement des USA dans le monde et provoquera la baisse de la croissance économique mondiale.