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Téhéran : les armes de destruction massive sont contre les valeurs de la République islamique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Benyamin Netanyahu, lors d’une conférence de presse au ministère des Affaires militaires à Tel-Aviv, le 30 avril 2018. ©Reuters

La mission iranienne à l’ONU a officiellement démenti les allégations israéliennes selon lesquelles le Mossad aurait réussi à obtenir, dans un entrepôt à Téhéran, des milliers de documents secrets prouvant que l’Iran avait violé l’accord nucléaire.

« L’Iran a toujours été clair sur le fait que la fabrication des armes de destruction massive est en contradiction avec les valeurs que défend le pays, et l’idée absurde que l’Iran laisserait des informations aussi délicates dans un entrepôt quelconque à Téhéran est juste ridicule », a déclaré Ali-Reza Miryousefi, dans le communiqué de presse de la mission iranienne à l’ONU.

« C’est presque comme s’ils tentaient de voir quelles déclarations insolites, ils pouvaient faire gober au public occidental », a ajouté le porte-parole iranien.

La réponse de la mission iranienne fait suite à des déclarations dans les médias américains évoquant une opération du Mossad en hiver 2018 qui a conduit à la découverte de milliers de documents liés au programme d’armement nucléaire dans un entrepôt de la capitale iranienne. Israël a prétendu que ses agents avaient volé quelque 50 000 pages d’informations, ainsi que plus de 160 disques compacts contenant des vidéos et d’autres documents.

Ces prétendus documents auraient servi de base à la présentation PowerPoint du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en avril, lors de la laquelle il a accusé l’Iran d’avoir menti concernant la suspension de son programme d’armement nucléaire. L’Iran a fustigé la présentation de Netanyahu et a insisté sur le fait que les documents étaient des faux grossiers.

L’affaire intervient alors que le président américain a retiré, en mai, les États-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien (PGAC) et a promis de réintroduire des sanctions et d’exercer de nouvelles pressions sur le pays. Les autres signataires de l’accord, à savoir la Russie, la Chine et les puissances européennes, cherchent, depuis, des moyens de sauver l’accord.

Conjointement, l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’organisme de l’ONU chargé de surveiller l’application du PGAC, a annoncé n’avoir aucune preuve crédible indiquant que l’Iran aurait travaillé sur une arme nucléaire après 2009 et a considéré la question comme « close » depuis 2015.

Tel-Aviv n’est pas signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et posséderait environs 400 ogives nucléaires sans jamais officiellement admis ou nié les avoir.

Téhéran, de son côté, a prévenu qu’il pourrait se retirer du PGAC si ses intérêts n’étaient pas assurés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV