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Protestation sociales en Irak : Riyad et Washington impliqués

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestations tournées à la violence. Des pneus brûlés durant une protestation contre le chômage dans la ville irakienne de Bassora (sud), le 12 juillet 2018. ©AFP

Réagissant aux protestations sociales dans le sud de l’Irak qui ont tourné au chaos, un ex-député irakien dénonce un complot impliquant les agents secrets saoudiens et de l’ancien parti déchu Baath irakien.

L’Arabie Saoudite et le parti Baath sont derrière les manifestations dans le sud de l’Irak, selon un député irakien.

Réagissant aux protestations sociales déclenchées dans le sud de l’Irak et qui ont tourné au chaos, aux violences et à la destruction des biens publics, un ex-parlementaire irakien, a pointé du doigt l’Arabie saoudite et le parti Baath de l'ancien dictateur déchu Saddam Hussein.

« L’Arabie Saoudite et le parti Baath ont politisé les protestations sociales dans le sud de l’Irak et il y a des preuves manifestes qui confirment l’implication des services secrets saoudiens et de Baath visant à provoquer des désordres et des violences dans le pays », a insisté l’ex-député irakien, Jassem Mohammed Jaafar.

 

Ancien député irakien, Jassem Mohammed Jaafar.

D’après ce député irakien, tous ces incidents qui ont pris un tour violent suite à l’infiltration des fauteurs de troubles dans les rangs des manifestations sociales étaient programmés par les services secrets saoudiens et avec le feu vert des États-Unis.

Les villes méridionales irakiennes, dont Bassora, et les provinces de Dhi Qar, Missane, Karbala et Najaf, au nord de celle de Bassora sont depuis vendredi le théâtre des protestations sociales qui tournent au chaos, aux violences et à la destruction des biens publics.

" Les manifestations étaient au départ spontanées. Les manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre leurs conditions de vie et de travail, mais le mouvement se politise tout de suite et tourne au chaos, aux pillages et à la destruction des biens publics" précise encore ce député irakien.  

Les bureaux de certains partis politiques ont été mis à feu et sérieusement endommagés et des dégâts matériels ont été infligés aux biens publics par les fauteurs de troubles perturbant ainsi les activités économiques dans les provinces méridionales irakiennes.

« Ce qui est actuellement en cours dans la région est orchestré et alimenté par les mains saoudiennes et les mercenaires à la solde, dont le parti déchu irakien de Baath, et tout cela avec le feu vert de Washington. Ce n’est pas étonnant si les leaders baathistes se sont réjouis sur les réseaux sociaux des récentes violences destructives en Irak.

Cet ex-député irakien a exhorté le gouvernement irakien à intervenir immédiatement pour répondre aux revendications légitimes des Irakiens et à limoger avant tout les ministres qui sont de par leur dysfonctionnement et de leur passivité responsables de cette situation.

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi, qui s’est déplacé à Bassora, a appelé les protestataires « à ne pas suivre des méthodes non pacifiques et non civilisées », et à ne pas permettre que des actes de vandalisme soient commis, car « ils devront alors être réparés avec l'argent du peuple ».

Son bureau a également diffusé un communiqué affirmant que de nouvelles mesures seraient appliquées pour répondre au mécontentement.

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a discuté avec des chefs de tribus dans la région et a déclaré que le gouvernement débloquerait « les fonds nécessaires pour Bassora ».

 

   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV