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Hudaydah: l’Arabie saoudite dans l’impasse

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de la coalition saoudo-émiratie rentreraient bredouille de Hudaydah. ©Al-Arabiya/Illustration

Deux mois sont passés depuis le début des attaques pour occuper le port de Hudaydah sur la côte ouest du Yémen, et la coalition saoudo-émiratie n’a pas encore réussi à y accumuler des progrès tangibles et risquerait, donc, de rentrer bredouille de cette zone.

Selon l’agence Reuters, Riyad et Abou Dhabi qui avaient promis de pouvoir ramener les Houthis à la table des négociations et couper leurs voies de ravitaillement n’ont enregistré qu’un progrès très limité dans leur aventurisme.

La coalition saoudienne avait prétendu le 20 juin avoir pris le contrôle de l’aéroport de Hudaydah, mais le président du Comité révolutionnaire du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a déclaré à Reuters que les forces saoudo-émiraties n’ont jamais pu asseoir leur contrôle sur cet aéroport construit sur une étendue d’environ 20 km².

À ce sujet, une source militaire yéménite dit que le mouvement Ansarallah assure le contrôle des zones au nord de l’aéroport de Hudaydah, alors que les forces de la coalition tentent de renforcer leurs positions dans des zones au sud de l’aéroport.

Cette source dont le nom n’a jamais été révélé a quand même prétendu que les forces de la coalition s’étaient infiltrées dans un premier temps dans les périmètres de l’aéroport ; « mais c’était de très courte durée et en moins de 24 heures, elles ont été repoussées par les forces de l’armée et d’Ansarallah ».

En l’absence d’une solution politique, les Saoudiens sont aux prises avec un sérieux défi à Hudaydah. « Les Houthis qui contrôlent la majeure partie du territoire yéménite dont la capitale Sanaa sont des combattants aguerris aux techniques de la guérilla  ».

Reuters rappelle également que l’intervention des Occidentaux en 2015 s’est avérée inefficace pour ramener le président démissionnaire Mansour Hadi au pouvoir au Yémen.

L’agence Reuters rappelle aussi « la navette diplomatique de l’envoyé spécial de l’ONU, Martin Griffith, entre les parties en lice dans la bataille de Hudaydah, pour empêcher le conflit de prendre davantage d’ampleur à Hudaydah ».

En début de juillet, un porte-parole du mouvement Ansarallah a démenti l’information selon laquelle Sanaa et l’émissaire des Nations unies se seraient accordés sur une supervision du port de Hudaydah par l’ONU.

Par ailleurs, les atermoiements de Riyad contre les efforts onusiens pour résoudre la crise à Hudaydah ont aggravé le blocus imposé à cette région côtière, ce qui augmente encore les inquiétudes quant à la situation humanitaire des habitants de cette province et dans un sens général, du peuple yéménite aux prises avec une crise qu’on appelle la pire crise humanitaire du monde.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV