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L’UE refuse de fournir des garanties à l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Centrale nucléaire en Iran. ©Radio-Canada

Le président iranien Hassan Rohani a jugé insuffisantes des mesures évoquées par les Européens pour compenser les dégâts du retrait de Washington de l’accord nucléaire.

« Après presque deux mois du retrait des États-Unis du Plan global d’action commun, l’Union européenne a présenté son paquet d’offres », a fait savoir,  jeudi 5 juillet, le président iranien Hassan Rohani

Rohani a souligné que le paquet d’offres proposé par les Européens pour compenser les dégâts du retrait de Washington du PGAC n’était pas satisfaisant.

Le président iranien, Hassan Rohani.©AFP

Lors d’une conversation téléphonique jeudi avec son homologue français Emmanuel Macron, le président iranien a déclaré que le paquet proposé par l’Europe à l’Iran pour poursuivre sa coopération dans le cadre du PGAC ne couvrait pas les exigences de Téhéran.

Il l'a qualifié de décevant soulignant que le paquet proposé par l’Europe à l’Iran n’englobe pas toutes les revendications de Téhéran.

Lors d’un autre entretien téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel, Rohani a formulé le vœu que la réunion de ce vendredi à Vienne, regroupant les ministres chinois, allemand, français, britannique et russe des Affaires étrangères avec leur homologue iranien, apportera un message clair, explicite et prometteur pour que l’Iran poursuive sa coopération dans le cadre de l’accord.

La première réunion de la Commission mixte sur l'accord nucléaire iranien aura  lieu, ce vendredi 6 juillet, à Vienne au niveau des ministres des Affaires étrangères du groupe 4+1 (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Chine et Russie) en présence de la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Federica Mogherini. Mme La'ya Joneydi, vice-présidente iranienne chargée des affaires juridiques accompagne le chef de la diplomatie iranienne dans son déplacement à Vienne pour assister à la dite réunion.

Deux réunions ont été organisées à New York au niveau ministériel avant que les États-Unis se retirent du PGAC.

Onze réunions de la Commission mixte sur l'accord nucléaire iranien se sont tenues au niveau des vice-ministres et des directeurs généraux avant le retrait US de l’accord sur le nucléaire iranien.

Donald Trump a annoncé, mardi 8 mai, le retrait des États-Unis de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, qu’il a qualifié de « désastreux ».

Les États-Unis ont souligné avoir l’intention de rétablir des sanctions anti-iraniennes à l’issue de périodes transitoires de 90 à 180 jours, qui toucheront très particulièrement le secteur pétrolier iranien ainsi que les transactions en dollars avec la banque centrale du pays.

Le désengagement américain du texte s’accompagne de lourdes menaces de sanctions contre tous ceux qui voudraient avoir des échanges économiques avec Téhéran.

Quelques minutes après l’annonce, par Donald Trump, du retrait US de l'accord nucléaire , le président iranien Hassan Rohani a précisé que Téhéran n’entendait pas s'en retirer.

Il a assuré vouloir discuter avec les Européens, les Russes et les Chinois.

« J’ai donné pour consigne au ministère des Affaires étrangères de négocier avec les pays européens, la Chine et la Russie dans les semaines à venir. Si, au bout de cette courte période, nous concluons que nous pouvons pleinement bénéficier de l’accord avec la coopération de tous les pays, l’accord restera en vigueur », a-t-il déclaré.

Lors d’une audience accordée le mercredi 23 mai 2018 aux présidents des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que les hauts responsables de l’Ordre islamique le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré : « Nous n’avons pas à nous opposer aux Européens, mais les trois grandes puissances européennes ont toujours prouvé qu’elles se rangeaient du côté des États-Unis chaque fois que les choses deviennent sensibles ».

Lire aussi: PGAC : le Leader impose les conditions de l’Iran à l’Europe

Au sujet des garanties à donner par la partie européenne pour la poursuite du PGAC, le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « Si les Américains créaient des problèmes pour la vente du pétrole iranien, les Européens devront garantir la vente de ce pétrole dans la quantité requise ».

L’honorable Ayatollah Khamenei a également exigé des garanties des banques européennes pour les transactions commerciales des secteurs publics et privés de la République islamique d’Iran.

Le Leader de la Révolution islamique a ajouté :

« Nous ne sommes pas en conflit avec les trois grandes puissances européennes. Pourtant, compte tenu du passé, nous n’avons pas confiance en elles. C’est pourquoi elles devront nous donner des garanties réelles. Si les Européens ne répondent pas convenablement à nos exigences, l’Iran se gardera le droit de reprendre ses activités nucléaires civiles, qui sont suspendues pour le moment ».

À ce propos, l’honorable Ayatollah Khamenei a demandé aux responsables de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique d’être prêts à relancer ces activités. Le Leader de la Révolution islamique a déclaré :

« Pour le moment, il ne s’agit pas de reprendre l’enrichissement de l’uranium à 20 %, mais vous devez être prêts le cas échéant. Si le PGAC ne fonctionne plus, il faut être prêt à reprendre les activités nucléaires suspendues ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV