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Israël inquiet du succès de la visite de Rohani en Suisse et en Autriche

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien, Hassan Rohani a entamé, le lundi 2 juillet, sa visite officielle en Suisse. ©IRNA

Le président iranien, Hassan Rohani a entamé une tournée européenne qui l'a conduit ce mardi 3 juin à Bern. L'étape suisse sera suivie par un séjour de 24 heures en Autriche, pays qui a défié les Américains en annonçant vouloir maintenir la présence de ses entreprises sur le marché iranien. Or, pour Israël, cette visite est inquiétante dans la mesure où il pourrait y avoir la question de la création d'un mécanisme conjoint destiné à contrer le retour des sanctions anti-iraniennes qui fait suite au retrait US de l'accord nucléaire.

À l'annonce de la visite, le lobbynig israélien s'est réactivé : ainsi le directeur du centre israélien, Simon Wiesenthal, une officine dont le siège se trouve aux États-Unis affirme voir dans le sujet du président Rohani un "danger". 

«Heureux d'accueillir le président @Rohani_ir en #Suisse. Nous envisageons de discuter de nos relations bilatérales et des moyens de les renforcer ainsi que des questions régionales et de la non-prolifération à un moment crucial», a écrit le président suisse, Alain Berset, sur sa page Twitter. ©irna.ir

« Israël n’est pas indifférent à la visite en Europe du président iranien, Hassan Rohani et poursuit de près ce déplacement», affirme Efraim Zuroff, tout en mettant en garde les dirigeants suisses et autrichiens contre les conséquences que pourrait avoir l'accueil qu'ils viennent de réserver au président Rohani. Les analystes des questions ne sont pas dupes :

« Bien encouragés par la mollesse européenne après le retrait US de l'accord nucléaire, les lobbyistes israéliens sont sur le point de menacer carrément ceux des pays d'Europe qui ont osé remettre en cause le diktat de Washington. La Suisse tout comme l'Autriche ne passent pas pour des États européens qui disent systématiquement "oui" à Washington. Et dans le cas très particulier de l'accord iranien, tous les deux pays se tiennent à maintenir leurs bonnes relations avec l'Iran. Surtout la Suisse qui constitue le cœur battant du circuit bancaire international et avec qui, l'Iran pourrait parvenir à d'intéressants compromis au niveau des transactions bancaires», constate Hadi Mohammadi, analyste des questions internationales. 

À la tête d'une délégation politique et économique, le président iranien a entamé le lundi 2 juillet sa tournée européenne à l’invitation officielle du président suisse, Alain Berset et du chancelier de l’Autriche, Sebastian Kurz, en vue de rencontrer les autorités des deux pays et discuter de l'accord nucléaire bien sûr mais aussi de la Syrie et de la crise humanitaire au Yémen. Il s’est rendu d’abord à Zurich, capitale suisse, afin de rencontrer les autorités de ce pays avant de s’envoler pour Vienne, capitale autrichienne.

Alexander Van der Bellen, président fédéral autrichien ©Reuters

Rohani, à la tête d'une délégation politico-économique de haut rang, est arrivé lundi à Zurich, en Suisse, à l'invitation officielle de son homologue suisse. Pendant son séjour, le président Rohani doit rencontrer le président suisse et les Iraniens résidant dans le pays et signer un certain nombre de mémorandums d'accord dans divers domaines politiques, économiques et culturels.

La Belgique et la France se mobilisent 

De concert avec Israël, la France et la Belgique se mobilisent "à leur manière" contre tout éventuel accord qui puisse survenir entre l'Iran d'une part et l'Autriche et la Suisse de l'autre, accord propre à rendre nul et non avenu l'effet des sanctions. Mais comment? 

À peine 48 heures après la tenue du Congrès annuel d'une milice terroriste en plein capitale française, Congrès où les appels ont été lancés en faveur "du renversement du régime iranien", la Belgique annonce avoir déjoué un "attentat" qui visait " l'opposition iranienne en exil". Trois personnes dont un couple belge "d'origine iranienne" ont été arrêtés en possession de "500 grammes d'explosifs". 

 

La coïncidence est particulièrement intéressante : alors que la France continue à abriter sur son territoire une milice, Moudjahidin du peuple (OMK) qui appelle très clairement à la guerre civile en Iran et menace la population iranienne de lutte armée, un soi-disant projet d'attentat vient d'être déjoué : la presse française et belge en font leur une avec le mot récurent " opposition française en exil". Or, le groupuscule Moudjahidin du peuple est de loin le groupe le plus détesté en Iran pour s'être rallié à la cause de Saddam Hussein pendant sa guerre contre l'Iran. C'est un groupe qui durant les plus de 40 années d'existence de la République islamique n'a jamais réussi à avoir un ancrage significatif pour les assassinats en chaîne, quelque 17.000, dont il s'est rendu coupable. Avec cette pseudo information, que cherche la Franc au juste? Renvoyer la balle à l'Iran qui lui demande d'interdire les activités de OMK sur son territoire? Jeter de l'ombre sur la visite de Rohani? Empêcher tout accord susceptible de neutraliser les sanctions US? L'alignement de Paris et de Bruxelles sur la politique israélienne et américaine contre l'Iran est trop criante, se demande Mohammadi. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV