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Syrie/opération de l’armée dans le Sud : Israël en sueur

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Militaire syrien. ©Sputnik (Archives)

Selon le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Gadi Eizenkot, la domination de l'armée syrienne sur de vastes zones situées autour des frontières de la Palestine occupée, à savoir sur les hauteurs du Golan est préoccupante.

Les inquiétudes se sont multipliées chez les responsables israéliens à la suite des opérations de lundi de l’armée syrienne sur ses frontières du Sud.

L’armée israélienne a annoncé avoir augmenté le nombre de ses forces sur sa frontière Nord. Elle a également fait part du déploiement des unités blindées et de chars sur les frontières communes avec la Syrie.

Gadi Eisenkot a mis en garde le samedi 30 juin contre l’aggravation de la situation sur les frontières du Golan.

Lors d’un face à face, le samedi 30 juin, à Washington avec son homologue américain, le général Joseph Dunford, le chef d'état-major israélien a reconnu : « Israël est profondément préoccupé par l'escalade de la crise et la détérioration de la situation dans le sud-ouest de la Syrie. Tel-Aviv s’inquiète également de la ruée des dizaines de milliers de déplacés syriens qui s’approchent des frontières du Golan et de la domination de l'armée syrienne sur cette région », a-t-on appris hier lundi du quotidien israélien, Yediot Aharonot.

Gadi Eizenkot a également souligné la création d'une coordination conjointe entre Israël et les États-Unis pour lancer des agressions contre la Syrie ayant pour but de faire face aux efforts du président syrien Bachar Assad qui envisage de reprendre le contrôle du plateau du Golan.

Force est de constater qu’une base de l’armée syrienne a été visée au sud d’Abou Kamal, localité hautement stratégique située dans le triangle frontalier Syrie/Jordanie/Irak.

L’agence de presse syrienne, Sana citant des sources militaires syriennes évoque le nom de la ville d’al-Horra comme principale cible des frappes américaines. Mais un responsable américain a présenté Israël comme responsable de la frappe contre Abou Kamal.

 «  Nous avons accepté la victoire d’Assad », a reconnu dimanche 1er juillet le ministre israélien de l'Énergie, Yuval Steinitz.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton a déclaré hier, lundi 2 juillet, que Bachar Assad n’est pas un problème stratégique.

Ehud Yaari, orientaliste et analyste israélien des affaires arabes a déclaré hier que la victoire de l'armée syrienne n'était pas simplement celle du secrétaire général du Hezbollah libanais et de Bachar Assad, mais aussi une victoire sur Israël.

« Nous sommes vaincus dans la guerre contre la Syrie et Assad atteindra les frontières », a-t-il déploré.

Ces propos montrent que Tel-Aviv et ses alliés américains craignent la victoire de l'armée syrienne ayant gagné du terrain sur les frontières des territoires occupés de la Palestine. En effet, l’axe américano-israélien conjugue ses efforts afin de mettre un bémol à la tension entre Damas et Tel-Aviv.

Selon certaines dépêches, les alliés de Damas poursuivent leur progression vers les territoires occupés, sur les hauteurs du Golan. La ville de Nawa à 15 km du Golan a fait l’objet le mercredi 27 juin des frappes russes et syriennes.

La télévision et les réseaux sociaux syriens ont diffusé des images qui mettent en scène des habitants des villages avoisinants de Deraa, portant des portraits d'Assad alors qu'ils accueillent les membres de l'armée syrienne. En vertu d’un accord, les terroristes opérant dans ces villages ont été autorisés à quitter ces zones ou déposer leurs armes et se rendre aux forces armées syriennes.

Pendant ce temps, les négociations entre les opposants syriens de la province de Deraa et des émissaires russes, rompues la veille sur un échec, ont repris le dimanche 1er juillet à la suite d'une médiation de la Jordanie, a annoncé un porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL).

Les négociateurs russes cherchent un accord, similaire à l'accord conclu au printemps dernier dans la Ghouta orientale dans la banlieue est de la capitale syrienne, Damas. Selon cet accord, les opposants syriens ont accepté de reconnaître la souveraineté du gouvernement syrien et de quitter avec les membres de leurs familles la Ghouta orientale à destination des zones sous contrôle des terroristes dans le nord de la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV