L’armée turque a acheminé, de nouveau, un convoi militaire en Syrie.
Sous la protection des terroristes de nationalité chinoise, un convoi militaire de l’armée turque est arrivé, ce dimanche 1er juillet, sur le territoire syrien via le point de passage de Khirbat al-Jawz, dans le nord de la province d’Idlib. Le convoi turc s’est dirigé vers le village d’Eshtabraq, situé dans le district de Jisr al-Choghour, à l’ouest de la province d’Idlib.
Selon les médias syriens citant des sources locales, « le nouveau convoi militaire turc est composé de 20 camions transportant des troupes et des équipements militaires ».
Entouré d’une escorte assurée par les terroristes du Parti islamique du Turkestan (PIT), ledit convoi s’est mis en route à destination du village d’Eshtabraq. Le PIT regroupe des ressortissants chinois opérant en Syrie.
C’est dans les alentours de Jisr al-Choghour que l’on trouve principalement les terroristes du PIT et leurs familles, qui se sont rendus en Syrie depuis le début de la crise pour combattre l’armée syrienne. Habitent aussi dans ces localités les Turkmènes syriens, qui se considèrent comme étant les héritiers de l’Empire ottoman.
Il s’agit du quatrième convoi de l’armée turque qui est arrivé en Syrie au cours des deux derniers mois.
Un accord, signé entre les trois pays garants (Russie, Turquie et Iran) à l’issue des réunions d’Astana permet à Ankara d’implanter 12 centres de supervision sur le territoire syrien.
Conformément à cet accord, la Turquie devra faire une distinction entre les groupes armés et les groupes terroristes Daech et Front al-Nosra (Front Fatah al-Cham), mais elle ne s’est pas encore lancée dans des combats contre les terroristes et entretient même de bonnes relations avec les éléments du Front al-Nosra, à en croire ce groupe.
Parmi les 12 centres de supervision de la Turquie en Syrie, six centres se trouvent à Idlib, quatre sont à Alep et deux se situent à Hama.
L’armée turque a lancé, le 20 janvier 2018, une offensive militaire contre Afrin, dans le nord de la Syrie, sous prétexte d’en déloger les éléments kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ceux des Unités de protection du peuple (YPG) ainsi que les terroristes de Daech. Cela alors qu’aucun terroriste de Daech n’est présent à Afrin.
Le gouvernement syrien dénonce vivement l’opération militaire de l’armée turque à Afrin, la qualifiant d’« occupation ».